Un paysage politique resserré, plus d’activités ou de rassemblement depuis la crise au Covid-19 et les attaques de groupes armés dans le nord, il est difficile pour toutes les organisations de manifester. C’est dans ce contexte que la nouvelle coalition « Lidaw » a été lancée ce mardi 11 octobre.
En langue locale kabyè, parlée dans le nord du Togo, « Lidaw » signifie « espoir ». La nouvelle coalition s’est présentée au public avec 10 préoccupations parmi lesquelles l’assainissement et la redistribution équitable des ressources.
« La coalition sera exclusivement composée d’organisations de la société civile et de personnes physiques qui n’ont pas de connotation politique », explique son chef de file, Thomas Koumou, qui précise néanmoins que le mouvement interviendra, entre autres, sur des « sujets politiques ». « Aujourd’hui, tous les projets qui sont dans les canaux de la Banque mondiale, notamment de l’IDA, eh bien, on doit associer des organisations de la société civile à l’exécution et à l’implémentation de ces projets. »
« Le constat, c’est que nos gouvernants ont leur propre société civile, ils choisissent ceux qui ne sont pas critiques envers eux et c’est avec ces organisations de la société civile qu’ils travaillent. Et ça, c’est l’une des motivations qui fondent aujourd’hui notre changement de trajectoire », poursuit Thomas Koumou.
« Dans le monde aujourd’hui, tous les partenaires veulent absolument que la société civile soit suffisamment organisée pour gérer les politiques publiques, avec les tenants du pouvoir, donc nous sommes dans cette démarche-là, nous ne sommes pas un mouvement politique, mais notre sujet sera politique, ça c’est clair. »
rfi