COMMEMORATIONS Le président de Reconquête ! s’est exprimé face à ses partisans au square Samuel-Paty, près de la Sorbonne, à Paris
Un « francocide évitable ». C’est ainsi qu’Eric Zemmour a qualifié ce samedi l’assassinat il y a deux ans de Samuel Paty. La mort de l’enseignant n’était « non pas un fait divers, un accident ou l’acte d’un fou », mais « un francocide [un terme dont nous avions évoqué la non-pertinence dans cet article], la mort d’un Français parce qu’il est Français », a lancé l’ancien candidat à la présidentielle devant ses partisans au square Samuel-Paty, face à la Sorbonne, à Paris.« C’est un crime digne d’un pays en guerre, qui nous rappelle les antiques guerres de religion et la guerre en Algérie », a rajouté le président de Reconquête !. « Nous nous inclinons respectueusement devant la douleur » de la famille de Samuel Paty, « mais la mort de Samuel Paty dépasse Samuel Paty », a-t-il insisté, réfutant toute récupération.
Un « continuum de violence »
Cet attentat, a tonné le responsable d’extrême droite, s’insère dans un « continuum de violence » : « Ici c’est une décapitation, mais ce sont chaque jour des crachats, insultes, (…) agressions, vols, viols ». Il s’agit à ses yeux d’un « changement de peuple et de civilisation », un « grand remplacement » qui aboutit « à chasser les Français » de « leur vieille terre de France, catholique depuis 1.500 ans ».
Ce crime était « évitable » en appliquant plusieurs mesures, a-t-il ajouté : « Refuser l’asile aux personnes suspectées d’être dangereuses », « s’attaquer aux lieux de culte propageant la haine » en les fermant, ou encore « supprimer les aides sociales » aux parents dont les enfants ont « fait pression sur les enseignants ».
Alors que les incidents liés au port de signes religieux à l’école sont en augmentation en septembre, Eric Zemmour a pointé du doigt « une vaste offensive » qui n’est « pas le reflet d’une simple mode » mais « l’expression d’une conquête d’un espace par une culture, une religion, une civilisation ». Avant lui, Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête !, a dénoncé le « pas-de-vaguisme » à l’école face à « un problème d’immigration, de démographie, d’assimilation ».
Le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, sera présent à la Sorbonne samedi après-midi aux côtés de Mickaëlle Paty, sœur de l’enseignant, pour la remise du premier prix Samuel Paty, organisé par l’Association des professeurs d’histoire-géographie (APHG).
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