A peine désigné président de la Transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré est très attendu sur la question du terrorisme. Phénomène qui gangrène le pays des hommes intègres et qui justifie les deux derniers putschs.
En dix mois, le Burkina Faso a connu deux coups d’Etat. Le premier perpétré en janvier dernier et qui a conduit à l’éviction de l’ancien Président démocratiquement élu, Roch Marc Christian Kaboré. Le second remonte à fin septembre et a vu le putschiste de Kaboré, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, évincé par le capitaine Ibrahim Traoré.
Des assises nationales organisées ce week-end ont permis de confirmer le jeune capitaine de 34 ans à la tête d’une transition qu’il devra conduire jusqu’en 2024. Quelques heures après sa prise de fonctions, voilà que le pays fait l’objet d’attaque terroriste. Samedi, au moins onze personnes ont été tuées dans une attaque attribuée aux groupes terroristes.
Mettre rapidement fin aux exactions terroristes
Une attaque perpétrée par plusieurs hommes armés, qui ont tendu une embuscade à une patrouille mixte de militaires et de volontaires pour la défense de la patrie. L’assaut mené dans la localité de Silmagué, dans la province du Namentenga, au Centre-nord du Burkina Faso, a coûté la vie à huit volontaires et trois militaires ont été tués. Cinq blessés sont à déplorer.
Une attaque similaire à celle qui a justifié le coup d’Etat mené par Traoré contre Damiba, le 30 septembre. Il est reproché au dirigeant déchu son manque d’efficacité dans la gestion de la question terroriste. Les mêmes griefs retenus contre Kaboré justifiant le putsch du 24 janvier à son encontre. Le capitaine Traoré déplorait les choix hasardeux de Damiba ayant affaibli le système sécuritaire du Faso.
Le nouveau patron du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, ce regroupement de militaires qui avaient renversé Kaboré, doit conduire une transition politique de 21 mois, selon la charte de la Transition. Il pourrait se voir reprocher les mêmes griefs que ses prédécesseurs, si bien entendu il ne mets pas rapidement fin aux exactions terroristes.
afrikmag