Un avion militaire russe Su-34 s’est écrasé dans un quartier habité de Ieïesk provoquant un gigantesque incendie dans un immeuble de cette ville située au bord de la mer d’Azov, proche de l’Ukraine, selon les autorités russes.
Les sauveteurs n’ont pas encore publié de bilan de la catastrophe, mais ont indiqué que le bâtiment de neuf niveaux était en feu. Le président russe Vladimir Poutine a lui été informé du drame, selon les agences russes citant le Kremlin.
« A l’endroit de la chute du Soukhoï 34 dans la cour d’un quartier d’habitation, le carburant de l’avion a pris feu », a indiqué le ministère de la Défense, alors que des images sur les réseaux sociaux filmées par des témoins montrent un gigantesque incendie embrasant un immeuble d’habitation.
Selon le ministère des Situation d’urgence, cité par les agences russes, l’incendie a embrasé cinq niveaux sur neuf de l’immeuble, couvrant quelque 2.000 m2.
Le ministère de la Défense a indiqué que les pilotes du bombardier avaient pu s’éjecter. Il s’agissait d’un vol d’entraînement d’après la même source.
Le gouverneur de la région russe de Krasnodar, Benïamin Kontradtiev a indiqué pour sa part que « toutes les unité des pompiers et des secours de la région s’occupent d’éteindre l’incendie ».
Immédiatement après l’accident « le feu s’est propagé à plusieurs étages. Dix-sept appartements sont touchés selon des informations préliminaires », a-t-il ajouté.
Selon le Kremlin, cité par les agences russes, le président Poutine a ordonné au gouverneur, au ministre des Situations d’urgence, Alexandre Kourenkov, et à celui de la Santé Mikhaïl Mourachko de se rendre sur place.
Le Comité d’enquête de Russie, chargé des principales investigations pénales, a indiqué sur Telegram qu’il ouvrait une « enquête criminelle ».
La ville de Ieïesk est située sur la mer d’Azov, dans le golfe de Taganrog, juste en face de la ville ukrainienne de Marioupol, ravagée par les bombardements et un long siège dans les premiers mois de l’offensive russe.
Oksana, une habitante du quartier où l’appareil s’est écrasé, a raconté par téléphone à l’AFP que la zone était bouclée. « Il y a un risque d’explosion. Tout est en feu de l’intérieur. Il y a de la fumée », a-t-elle dit.
C’est son enfant, seul à son domicile, qui l’a prévenue de la catastrophe.
« C’est un choc bien sûr, l’enfant était seul à la maison. Toutes les nuit déjà on se couchaient avec la peur, Marioupol est juste en face », dit-elle, demandant à rester anonyme.
Sur les vidéos et photos diffusées en ligne, des flammes, visibles à travers une multitude de balcons et fenêtres, consument un immeuble beige typiquement soviétique.
Depuis l’entrée des forces russes en Ukraine, les vols sont interdits dans toute la région sauf aux avions militaires russes.
Les accidents impliquant des avions militaires restent relativement courants en Russie.