N’Djamena au Tchad en proie à des inondations

Nous sommes à Ngueli dans la commune du 9e arrondissement, près de la frontière camerounaise.

Ici, toutes les cours sont complètement couvertes d’eau à hauteur d’environ deux mètres. Toutes les voies sont impraticables. Impossible pour les motocyclistes et les automobilistes de circuler.

Osé, ce père de trois enfants, est sur pied depuis une heure du matin, en train d’évacuer les effets de la maison. Des effets engloutis par l’eau.

« L’eau là, on ne sait pas s’il y a un débordement à partir du fleuve ou bien c’est l’eau de selle on ne sait pas. Là où nous sommes là, il faut vraiment un secours de l’Etat, sinon nous sommes dépassés. C’est depuis une heure du matin qu’on est debout en train de ramasser les choses. Nous ne savons que faire, il y a des enfants bloqués dans des concessions », raconte Osé.

D’un quartier à un autre, c’est presque la même réalité. Les sinistrés sont obliges de se réfugier dans des écoles, des églises et sur des voies publiques. C’est le cas de Mariam, une dame qui s’est réfugié à l’Eglise Catholique du quartier Walia Goré après avoir vue sa maison de quatre chambres s’éffondrée.

« Nous ne savons où aller. Je suis obligée de venir ici à l’église dormir avec les enfants. Nous avons laissé tous nos effets dans l’eau derrière nous. Que les gens nous vienne en aide, c’est difficile », dit Mariam.

L’aide aux sinistrés
Plusieurs organisations et partis politiques tentent depuis quelques jours d’assister certains sinistrés avec des vivres et des couchages à l’instar des femmes de la Cellule de liaison et d’information des associations féminines.

« Nous sommes des femmes et donc des mères. Ces sinistrés sont nos sœurs, nos enfants, nos fils et maris donc nous ne pouvons pas rester insensibles. Et cette catastrophe nécessite la solidarité nationale », estime Emilienne Djemadji Oudjel présidente de cette organisation qui en appelle à une solidarité nationale en faveur des victimes.

Les autorités de la commune du 9e arrondissement, disent être dépassées par la situation et sollicitent elles aussi, l’implication directe du président de la transition pour trouver une solution.

« Nous profitons de votre micro pour lancer un appel vivant au gouvernement tchadien et plus précisément au président de la transition, Mahamat Idriss Déby, son implication personnelle pour assister ces sinistrés pour qu’une solution définitive soit trouvée. Sinon la population est fatiguée », lance Mahamat Saleh Kerim maire de la commune du 9e arrondissement.

Selon un rapport publié par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), fin août dernier, plus de 340 000 personnes issues de plus de 55 000 familles ont été touchées cette année, par des inondations au Tchad. Un chiffre qui dépasse celui de l’année dernière qui était de 250 000 personnes touchées.

DW

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