Le Tchad interdit les manifestations marquant la fin initiale de la transition

Journée à haut risque au Tchad, où jeudi 20 octobre marque la fin des 18 mois de transition décrétés par le conseil militaire après la mort du président Idriss Deby en avril 2021. Alors que le dialogue national inclusif et souverain a accordé deux ans de plus de transition à l’actuel leader Mahamat Idriss Deby, des partis politiques et associations de la société civile ont appelé à manifester. Mais le gouvernement a interdit les rassemblements, qualifiés de « tentative d’insurrection armée ».

« Cette marche vise à créer une insurrection populaire et armée avec l’appui de forces extérieures afin de déstabiliser notre pays », affirme le gouvernement dans un communiqué. Le texte ajoute que « plus de 1 500 jeunes ont été entrainés et formés afin de faire des casses ciblées contre certains édifices publics et des personnalités de la République ».

Mercredi après-midi, l’opposant Succès Masra a appelle la communauté internationale à ne plus reconnaître le régime de transition à partir de ce 20 octobre. Avant lui, plusieurs partis politiques et organisations de la société civile avaient appelé à des manifestations contre le régime de transition jeudi. Mais ces manifestations ont été interdites par un arrêté du ministre de la Sécurité publique.

Les pays membres de l’Union européenne ont appelé de leur côté au dialogue et au respect des droits de l’Homme et des libertés.

Avant la journée de mobilisation, des tirs ont été entendus mercredi soir autour du siège du parti des Transformateurs, mené par Succès Masra, dans le septième arrondissement de Ndjamena.

rfi

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