Le reconditionné est une aubaine pour la crise économique et environnementale.
L’heure est à la sobriété énergétique, à la fin de l’abondance et aux efforts individuels. On ne vous apprend rien : le monde vit une période compliquée sur le plan écologique. Le conflit russo-ukrainien rend plus difficile l’accès aux ressources énergétiques, et ces dernières viennent à cruellement manquer en Europe, au point de voir les prix du gaz exploser, et la pénurie de carburant créer des émeutes aux abords des stations-service.
Face à cette situation, les regards se tournent vers des solutions alternatives. Pour les produits technologiques notamment, c’est le reconditionné qui a le vent en poupe. Depuis la crise sanitaire, les Français ont revu leurs priorités, et sont de plus en plus nombreux à opter pour un smartphone de seconde main, rapporte une récente étude YesYes et partenariat avec Happydemics. En 2021, plus de 3,1 millions de smartphones reconditionnés ont ainsi été vendus sur le territoire français, soit 20% de plus que l’année précédente.
L’écologie n’est pas la première priorité
Ainsi 42% des interrogés déclarent avoir déjà acheté un produit reconditionné, tandis que celles et ceux qui n’ont pas encore passé le cap sont 40% à s’intéresser à la démarche. Pour autant, ce n’est pas pour l’écologie que la majorité des acheteurs décident de sauter le pas. Crise économique oblige, c’est avant tout pour le prix que le reconditionné s’impose dans nos habitudes de consommation (pour 75% des acheteurs).
Pour les 58% de Français qui n’ont pas encore sauté le cap du reconditionné, la raison principale de ce choix réside dans le manque de confiance (29%) envers les produits de seconde main. Il faut dire que même s’ils portent avec eux l’idée d’une remise à neuf, il n’existe que très peu de règlementation pour ce type de marché. Il faudra sans doute attendre que les législateurs se penchent plus en détail sur le sujet pour parvenir à faire basculer les derniers freins existants.
jdg