La fourmi électrique arrive en France, pourquoi c’est un problème ?

La fourmi électrique doit son nom à la douleur provoquée par sa piqure, proche d’une brûlure d’orties qui durent « plusieurs heures ».

fourmi-electrique-france© inventaire national du patrimoine naturel
Originaire d’Afrique du Sud, la fourmi « électrique », Wasmannia auropunctata, fait doucement son arrivée en France. Minuscule, l’animal ne mesure jamais plus de deux millimètres. Sa couleur rouge orangé peut cependant trahir sa présence. Mais ce qui lui donne son surnom, c’est la douleur provoquée par sa piqûre.

 

Extrêmement puissante, cette dernière ressemble à des brûlures d’orties, mais elle dure plusieurs heures. Dans certains cas elle peut entraîner des complications. La plupart du temps ce sont les personnes allergiques qui sont les plus susceptibles d’avoir des problèmes. Les populations à risque sont également à surveiller en cas de piqûre.

Fourmi électrique : l’une des espèces les plus invasives au monde
Repérée du côté de Toulon dans le Var, l’évolution de la petite fourmi est surveillée de près. Si les risques pour l’Homme sont proches de zéro, c’est tout l’écosystème de la région qui pourrait être affecté par ce petit animal. Les spécialistes classifient la fourmi électrique parmi les espèces les plus envahissantes au monde.

Depuis quelques mois elle fait partie des espèces les plus « préoccupantes » pour l’Union européenne. Déjà présente dans plusieurs régions du monde, la fourmi fait des ravages sur son passage. En Nouvelle-Calédonie, un territoire très touché par l’espèce, toutes les forêts qu’habite la fourmi électrique sont désormais silencieuses, vidées du moindre insecte.

Mais comment expliquer la prolifération exponentielle de cet animal ? Pour faire simple, il faut se tourner vers les moyens de reproduction de cette fourmi, pas comme les autres. En plus de la reproduction sexuée classique, les reines fourmi ont appris à se passer de la semence masculine pour donner naissance à d’autres reines pondeuses. Cette reproduction par « clonage » permet à l’espèce de s’étendre en super colonie.

Un plan d’éradication à mettre en place
Selon Olivier Blight, chercheur au sein de l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie d’Avignon, les fourmis trouvées à Toulon font partie d’une super colonie qui pourrait être présente en France depuis un an. Le scientifique explique que ces animaux ont dû arriver en France par bateau depuis l’Afrique ou l’Amérique du Sud, deux territoires envahis depuis des décennies.

L’objectif pour l’iNPN (l’inventaire national du patrimoine naturel) est maintenant de trouver la zone touchée autour de Toulon. Petite, la fourmi se faufile parfaitement dans un camion ou des déchets verts. Elle peut facilement faire des centaines de kilomètres ainsi. De son côté Olivier Blight assure qu’un plan d’éradication doit être mis en place partout en France dans les trois mois.

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Source: futura sciences

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