Avec la fonte des glaciers liée au réchauffement climatique, l’Arctique est un terrain de plus en plus fertile à l’émergence de nouvelles pandémies, selon une nouvelle étude anglaise.
La hausse des températures occasionne un double problème en Arctique
Le réchauffement climatique occasionne un double problème dans ce cas-là : il fait bien sûr fondre les glaces qui peuvent alors relâcher virus et bactéries enfouis depuis des millénaires, mais pas seulement. La hausse des températures va également conduire des espèces animales et végétales à migrer, donc à quitter leurs habitats d’origine pour retrouver ailleurs des conditions plus favorables à leur survie. En se déplaçant, ces êtres vivants vont transporter avec eux les virus sur d’autres régions. Or, le changement climatique, associé à la destruction du milieu naturel de la faune pour le besoin des activités humaines, conduit les animaux à migrer vers les mêmes zones que les Hommes. Les populations humaines et animales se retrouvent donc sur des espaces de vie de plus en plus rapprochés. Voilà comment l’Arctique pourrait devenir le point de départ de nouvelles pandémies.
Les déplacements de la faune en raison du changement climatique, avec le risque épidémique que cela comporte, sont déjà un problème dans les régions tropicales : le sud-est de l’Asie est une zone particulièrement surveillée par les chercheurs, notamment pour les migrations de chauves-souris vers les régions plus au nord. Après les zones tropicales, l’Arctique pourrait donc devenir un autre hotspot des pandémies. Les lacs glaciaires seraient un réservoir immense de virus car leurs sédiments sont remplis de matière organique. La fuite de sédiments, contenant des virus, peut s’effectuer sur le plus long terme, en débordant progressivement avec la fonte des glaces.
Le nord de l’Arctique est actuellement l’une des zones du monde les plus touchées par le changement climatique : un tiers de la glace qui recouvre l’océan Arctique en hiver a disparu en l’espace de 20 ans.
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