Le président a salué les parents de l’adolescente tuée à Paris dans des conditions sordides, évoquant une famille « digne et unie ». Le chef de l’État a également dénonce « le mal absolu » incarné par ce crime.
Des mots sobres pour tenter d’éteindre la polémique, près d’une semaine après l’assassinat de Lola, une adolescente de 12 ans à Paris. Le gouvernement a été visé jeudi soir lors d’un rassemblement auquel participaient les élus de Reconquête.
« Une famille digne et unie »
« Je pense à ses parents, à son frère et de son demi-frère, au désarroi de cette famille qui est incroyablement digne et unie. Elle a d’abord et avant tout besoin du respect et de l’affection de la nation », a avancé le président ce vendredi lors d’un point presse à Bruxelles à l’issue d’un Conseil européen.
Les parents de Lola, qui ont été reçus par l’Élysée, ont fait savoir il y a quelques jours, qu’ils ne voulaient « aucune récupération politique ». Un message répété jeudi, à la veille d’un hommage organisé par la famille à Fouquereuil (Pas-de-Calais) où le père de l’adolescente de 12 ans a grandi.
Des parents « face au mal radical »
« Quand on est face au mal radical, et qu’on en fait l’expérience que c’est possible dans notre société et que c’est là, c’est ça qui est vertigineux », a encore expliqué Emmanuel Macron devant les journalistes.
Sur BFMTV, Éric Zemmour a réfuté jeudi toute « récupération » politique après le meurtre de Lola. Ce, alors même que, comme l’a révélé BFMTV, des membres de Reconquête ont promu le hashtag « ManifPourLola » sur les réseaux sociaux, acheté des noms de domaine et lancé une pétition qui leur permet au passage de récupérer illégalement des données et donc de les exploiter politiquement.
Depuis le meurtre de Lola, l’extrême droite et certains élus de droite insistent sur l’Obligation de quitter le territoire français (OQTF) dont faisait l’objet la principale suspecte. Cette OQTF, était « volontaire », il s’agissait pour elle de quitter le territoire sous 30 jours par ses propres moyens et il était, par ailleurs, possible de déposer un recours. Une OQTF différente donc de celles dites « sans délais », qui conduisent à quitter le territoire sous 48 heures.
bmftv