Les combats ont repris depuis deux jours dans le Rutshuru, au Nord-Kivu, entre l’armée congolaise et le M23. Les deux forces s’accusent mutuellement d’avoir relancé les hostilités. Ces affrontements interviennent au moment où les solutions diplomatiques semblent avancer et Kinshasa rejette toujours toute négociation directe avec le M23.
Jusque dans l’après-midi de ce vendredi 21 octobre, les coups de feu étaient entendus aux alentours des localités de Jomba et Bweza. Difficile à ce stade de savoir qui a lancé les hostilités. Mais le M23 brandit la légitime défense et a promis « de répondre vigoureusement ».
Entre-temps, sur le plan diplomatique, très peu d’avancée constatée. Kinshasa attend toujours une réaction vigoureuse des puissances occidentales. Cette semaine, Félix Tshisekedi a rencontré le roi Charles III du Royaume-Uni. Il lui a demandé d’user de son influence au sein du Commonwealth et auprès du Rwanda en particulier pour mettre davantage de pression sur Paul Kagame, accusé d’armer le M23.
De plus, les autorités congolaises attendent beaucoup de la médiation kényane. Des émissaires du chef de l’État congolais étaient dépêchés à Nairobi mi-octobre pour s’assurer du soutien du nouveau président kényan William Ruto et pour travailler sur un plan de relance du processus politique et militaire.
L’ancien chef de l’État kényan Uhuru Kenyatta est d’ailleurs attendu à Goma pour accélérer les pourparlers avec les représentants de différents groupes armés.
En interne, on s’attend à une nouvelle dynamique sur le terrain avec notamment le déploiement prochain du lieutenant-général Marcel Mbangu Mashita tout récemment nommé commandant de la troisième zone de défense.
rfi