Dans une lettre adressée au président de la Fifa, Paolo Zampolli, ambassadeur aux Nations Unies, invite Gianni Infantino à disqualifier l’Iran du Mondial eu égard à la situation actuelle dans le pays. Par la même occasion, il espère voir l’Italie, première nation non-qualifiée au classement Fifa, prendre sa place.
La pression sur les autorités iraniennes s’accentuent ces derniers jours. Après avoir eu les yeux fixés sur la sportive Elnaz Rekabi, qui a participé sans voile à une compétition d’escalade à l’étranger, la communauté internationale veut renforcer les sanctions à l’encontre de Téhéran. La répression policière est à son comble dans le pays depuis les manifestations démarrées le 16 septembre, après la mort de Mahsa, 22 ans, trois jours après son arrestation pour non-respect du code vestimentaire. Des voix s’élèvenet également contre la participation de l’Iran à la Coupe du monde, ce pays étant soupçonné d’aider la Russie lors du conflit en Ukraine.
Les appels à l’éviction de l’Iran du Mondial se multiplient
Ces dernières heures, c’est l’ambassadeur des Nations unies Paolo Zampolli – et ancien sulfureux agent de mannequinat ayant présenté Melania à Donald Trump – qui a décidé de monter au créneau, auprès de la Fifa cette fois. Dans une lettre adressée au président de l’instance gérant le football mondial, Gianni Infantino, l’Italien de 52 ans enjoint ce dernier à disqualifier l’Iran de la prochaine Coupe du monde, où le pays fait partie du groupe B composé de l’Angleterre, des Etats-Unis et du pays de Galles.
« Une fois encore, le monde attend votre action en tant que dirigeant afin de disqualifier l’Iran du Mondial », débute-t-il avant de poursuivre : « dans les couloirs des Nations unies et à Washington, il y a une inquiétude sincère. Le 22 septembre, le haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a analysé la réponse violente et continues des forces de sécurité aux manifestations en Iran (…) De nombreux Iraniens ont été tués, blessés et détenus (…) La Fifa reste silencieuse à ce sujet. Nous ne pouvons pas tolérer la violence du gouvernement de Téhéran contre son peuple, vous avez la possibilité d’améliorer la situation ».
La tentative désespérée de l’Italie pour être repêchée
Quelques heures plus tôt, des représentants du monde du football et du sport iraniens s’étaient joints à un groupe de militants pour présenter, eux aussi, une lettre officielle à la Fifa. Selon les signataires, ce qui se passe en Iran représente une violation flagrante de l’article 19 du statut de l’institution, qui établit l’indépendance des fédérations vis-à-vis des gouvernements et du pouvoir politique. » La plus haute organisation du football international ne devrait pas permettre la participation d’un pays qui persécute activement ses femmes simplement pour avoir exercé les droits humains les plus élémentaires », conclut la lettre.
À la fin de sa missive, Paolo Zampolli en appelle la Fifa à repêcher l’Italie en lieu et place de l’Iran, étant la première nation non-qualifiée pour le Mondial au classement Fifa (6e). Pas sûr néanmoins que cette demande expresse suffise à repêcher les champions d’Europe, éliminés en qualifications face à la Macédoine du nord en mars dernier…
CMP