Insécurité alimentaire, réduction de l’inflation, rééquilibrage des finances les priorités du FMI publiques, changement climatique : pour l’action publique de l’Afrique subsaharienne
Les subventions à l’énergie au compte de l’année 2022 pèsent lourd sur les finances publiques. En effet, elles passent de 150 milliards FCFA de termes de prévisions à plus de 750 milliards de projections en fin d’année 2022. D’où l’appel à un meilleur ciblage des subventions, conseille le représentant résident, à Dakar du Fonds monétaire international (FMI).
La politique énergétique du Sénégal ratifiée en septembre 2016 au lendemain de l’accord de Paris en vertu de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Ccnucc) est certes bonne, mais elle est pesant sur les finances publiques, constate le représentant résident du Fonds monétaire international (Fmi) à Dakar, Mesmin Koulet-Vickot.
En effet, «avant avec la guerre en Ukraine, le gouvernement avait prévu une enveloppe de 150 milliards pour la subvention à l’énergie. En juin dernier, cette enveloppe a été portée à 300 milliards et selon nos dernières projections les subventions à l’énergie vont coûter plus de 750 milliards à l’Etat du Sénégal en 2022», a-t-il alerté hier, jeudi 27 octobre, à Dakar en marge de la présentation de l’édition d’octobre 2022 du rapport sur les perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne, intitulé : «Sur la corde raide».
A cette occasion la parole a été donnée aux économistes, enseignants-chercheurs et chefs d’entreprises d’analyser des thèmes comme : Renforcer la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne ; gérer l’incertitude des prix du pétrole et la transition énergétique dans les pays exportateurs de pétrole ; lutter contre la hausse de l’inflation en Afrique subsaharienne et l’innovation en matière de monnaies numériques en Afrique subsaharienne.
Une subvention qui apparait énorme aux yeux du Fmi, car, cette somme représente environ «4,6% du Produit intérieur brut (Pib)», explicite le représentant résident de l’Institution de Bretton Woods.
«Nous recommandons à l’Etat de mieux cibler ces subventions qui sont régressives parce que touchant les couches les plus aisées de la population. En clair, orienter ces subventions vers les ménages les plus vulnérables. Le gouvernement y travaille et nous l’encourageons à poursuivre ce chemin», a salué Mesmin Koulet-Vickot.
sudquotidien