Dans un message du 22 octobre 2022, adressé à l’ensemble des corps de la gendarmerie et de l’armée, le ministre de la Défense invite les soldats à observer des mesures d’hygiène strictes et de reporter tout cas suspect.
Avec une quarantaine de personnes affectées dans le pays, Joseph Beti Assomo prévient les forces de défense et de sécurité sur la menace de la variole du singe. Dans un message porté du 22 octobre 2022, adressé à l’ensemble des corps de la gendarmerie et de l’armée, le ministre de la Défense invite les soldats à observer des mesures d’hygiène strictes et de reporter tout cas suspect.
Il s’agit notamment d’éviter les morsures d’animaux, ainsi que tout contact avec une personne malade, ses selles et ses urines. Les animaux présentant des lésions cutanées doivent également être évités, tout comme ceux morts de la variole du singe.
Tout soldat présentant les céphalées, courbatures, fièvre, frissons, asthénie, myalgies, dorsalgie, adénopathie, éruption cutanée disséminée doit automatiquement être conduit dans une formation sanitaire.
Ce message intervient alors que, 9 cas confirmés de variole du singe ont été enregistrés dans les régions du Centre, Sud, Sud-Ouest, Nord-Ouest et Littoral. 2 personnes en sont mortes et 48 cas suspects ont été recensés.
Depuis cette date, des cas humains de variole du singe ont été répertoriés dans des zones rurales ou forestières de 11 pays africains, à savoir, le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Liberia, le Nigeria, la République centrafricaine, le Congo, la RDC, la Sierra Leone et le Soudan du Sud.
Très contagieuse, la variole du singe est transmise par les singes, les rongeurs, les rats géants de Gambie et les écureuils ou encore par les sécrétions humaines. Cette maladie se caractérise par de la fièvre, une éruption cutanée pustuleuse ou encore des courbatures. Elle s’attaque essentiellement aux enfants qui sont les plus vulnérables face au virus.
Plus largement, la maladie est transmise principalement par un contact étroit de peau à peau, avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou des objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d’un patient. La période d’incubation de la variole du singe est généralement de six à 13 jours, mais peut aller de cinq à 21 jours selon l’OMS.
Non prise en charge, cette maladie peut même être mortelle. De quoi pousser les autorités camerounaises à lancer une veille sanitaire dans tous les districts de santé de la région.
Alors que plus de 250 cas confirmés et suspects de variole du singe ont été recensés depuis la détection du premier cas le 7 mai dernier en dehors des foyers habituels de la maladie, cette flambée des infections si inhabituelle soit-elle, reste « maîtrisable », a indiqué le 24 mai dernier l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
journalducameroun