Symptômes Covid Omicron (novembre 2022) : liste des symptômes actuels, BQ.1.1

[SYMPTOMES COVID OMICRON] Le sous-variant de Omicron BQ.1.1 progresse en France. Toux grasse, toux sèche, agueusie, odynophagie, asthénie… Quels sont les symptômes du Covid actuellement ? Combien de temps durent-ils ? On fait le point.

L’essentiel sur le sous-variant de Omicron, le BA.5, actuellement largement majoritaire en France :

Le temps d’incubation (temps apparition des symptômes) est un peu plus court : 3 jours.
BA.5 donne parfois lieu à des symptômes plus marqués, avec parfois des symptômes digestifs et des pertes de goût et d’odorat.
Avec BA.5 la durée des symptômes est plus longue (en moyenne 7 jours versus 4 jours pour BA.1).

Les formes asymptomatiques sont moins nombreuses.

L’épidémie de Covid semble s’atténuer et le pic automnal dépassé. Selon les derniers chiffres de Santé Publique France (au 3 novembre), la circulation du SARS-CoV-2 ralentit dans toutes les régions. Les indicateurs hospitaliers évoluent aussi à la baisse. La campagne de vaccination de rappel a démarré lundi 3 octobre mais le taux de vaccination demeure insuffisant : seuls 39% des 60-79 ans et 52% des 80 ans et plus parmi les personnes éligibles ont reçu un deuxième rappel.

Cela dit, l’épidémie n’est pas derrière nous. En effet, parmi les sous-lignages de BA.5, la détection du sous-lignage BQ.1.1 est en augmentation depuis quelques semaines : il représente actuellement 31% des tests positifs (source : Santé Publique France).

Quels sont les symptômes du variant BA.5 ?
Les symptômes principaux du Covid sont la fièvre ou la sensation de fièvre (asthénie) et la toux.

La perte brutale de l’odorat, sans obstruction nasale et disparition totale du goût sont également des symptômes du Covid.

Mais depuis le début de l’épidémie, les symptômes ont un peu évolué selon le variant en circulation. En juin dernier, alors que le BA.5 (qui circule actuellement en France) était déjà majoritaire, Santé Publique France avait publié les résultats d’une analyse portant sur plus de 300 cas de Covid.

Voici les conclusions :

>> Premiers constat, les formes asymptomatiques étaient moins nombreuses avec BA.5 qu’avec le BA.1 (3% seulement versus 11%).

>> De plus, toujours selon Santé Publique France, les symptômes de l’infection semblaient un peu plus intenses que ceux observés avec BA.1 et BA.2 : plus de fièvre, de fatigue et de troubles digestifs. Les écoulement nasaux et les maux de gorge étaient aussi plus fréquents.

Quels sont les symptômes du nouveau variant Omicron (BA.5) chez l’adulte ? Voici les symptômes rapportés selon ces données fournies par Santé Publique France au 17 juin :

_Asthénie (fatigue) dans 72% des cas
_Toux (56% des cas)
_Fièvre (56% des cas)
_Ecoulement nasal (49% des cas)
_Maux de tête (céphalées) (50% des cas)
_Myalgies (ou courbatures) dans 39% des cas
_Mal de gorge (38% des cas)
_Sensation de fièvre (17% des cas)
_Nausées et vomissements (17% des cas)
_Perte de goût ou agueusie (16% des cas)
_Perte d’odorat (16% des cas)
_Essoufflement (14% des cas)
_Diarrhées (14,5% des cas)
_Dyspnée (respiration désagréable) dans 7,3% des cas.

>> L’éventail des symptômes était plus large : la probabilité de présenter une anosmie (perte d’odorat) et une agueusie (perte de goût), mais aussi des nausées et vomissements voire des troubles digestifs comme de la diarrhée était plus élevés pour les cas de BA.4/BA.5 par rapport à ceux de BA.1, remarquait Santé Publique France.

Par ailleurs, l’odynophagie, spécifique d’Omicron, qui se manifeste par des douleurs au niveau de l’œsophage lors de la déglutition d’un aliment solide ou liquide, semblait être un symptôme fréquent. Déjà identifié lors de la vague de janvier, ce symptôme toucherait tout particulièrement les patients jeunes et vaccinés, sans facteurs de risque. C’est en tout cas ce qui avait été observé par une étude suédoise en janvier 2022. La plupart des patients présentaient aussi une inflammation de la gorge, type laryngite ou pharyngite, ce qui est assez logique.

>> Enfin, les patients infectés par le nouveau variant BA.5 avaient déclaré une durée des symptômes plus longue : en moyenne 7 jours versus 4 jours.

« Un nouveau symptôme semble toucher les malades, expliquait en juin au Figaro, Gilles Pialoux, Chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon à Paris. Ils sont souvent mal à la gorge et du mal à avaler ». Autre constant dressé par ce spécialiste: il y a moins de personnes asymptomatiques. Enfin, « les symptômes durent plus longtemps et sont plus forts ».

Bonne nouvelle néanmoins, « les poumons ne sont pas attaqués comme avec le Delta », modérait l’infectiologue.

Jacques Battistoni, président du syndicat de généralistes MG France, interrogé par Le Parisien (édition du 22 juin) avait confirmé ces symptômes « plus marqués » avec des « fièvres assez intenses et prolongées ». De son côté, le secrétaire général de SOS Médecins, Serge Smadja, aussi interrogé par nos confrères du Parisien, avait plutôt le sentiment que les patients traînaient le virus huit jours, au lieu de quatre en janvier.

Dernièrement, un médecin a témoigné que plusieurs patients testés positifs auraient présenté des symptômes tels des diarrhées, des vomissements, des maux de ventre, des troubles digestifs… « En un après-midi, j’ai eu trois patients qui se sont plaints de maux de ventre avant de se rendre compte qu’ils étaient positifs au Covid », a détaillé à L’Express Jérôme Marty, président du syndicat de l’Union française pour une médecine libre (UFML) médecin généraliste en Haute-Garonne. Attention aux raccourcis cependant. Les autres symptômes (fièvre, toux, fatigue…) demeurent aussi symptomatiques du Covid.

En janvier, un autre « nouveau » symptôme avait été observé chez les enfants : une éruption cutanée soudaine, appelée « rash ». Puis début mars, des médecins américains avaient communiqué sur le « Croup », qui s’apparente à une laryngite.

Plus le virus du Covid évolue, plus il acquiert des facultés de transmission. Autrement dit, les variants successifs sont toujours plus contagieux, que ceux qui les ont précédés.

Un élément important du nouveau variant Omicron accélère sa circulation : son temps d’incubation (le temps entre la contamination et l’apparition des symptômes) est plus court, de l’ordre de trois jours au lieu de quatre à cinq avec le variant Delta.

L’intervalle entre la survenue de symptômes chez une personne infectée et leur apparition chez un cas contact peut donc s’étaler entre 3 jours et 5 jours.

Combien de temps est-on contagieux ? Les personnes contaminées ont plus de chances de transmettre le virus dans les 48 heures précédant la survenue des symptômes et dans les premiers jours de la période symptomatique. La contagiosité diminue progressivement dans les jours qui suivent l’apparition des symptômes.

Quel est le délai de réinfection ?
Il y a un risque accru de réinfection avec le sous variant BA.5.

A noter : on parle de réinfection lorsqu’on présente deux tests positifs à au moins 60 jours d’intervalle.

Depuis décembre 2021, les réinfections sont « fréquentes », comme le souligne Santé Publique France, dans un article publié le 15 septembre 2022. Cette proportion est en forte augmentation : elle était de 0,7 % jusqu’au 5 décembre 2021 et de 6,7 % depuis le 6 décembre 2021. A la mi-août, elles représentaient même 18% des cas de Covid.

La raison de cette hausse ? C’est l’arrivée du variant Omicron, bien plus transmissible et surtout capable d’échapper à l’immunité développée par l’organisme après une première infection.

Autre raison, l’effet cumulatif des injections de vaccins et des infections n’est plus optimal. Et pour cause : les vaccins ont été conçus il y a deux ans, à partir de la souche de Wuhan. La nouvelle campagne de vaccination automnale 2022 permet de disposer de nouveaux vaccins bivalent, adaptés aux souches circulantes.

Bonne nouvelle, selon une étude Santé Publique France portant sur plus de 300 cas de contaminations par BA.4 et BA.5, le taux d’hospitalisation n’était pas significativement plus élevé pour BA.4 et BA.5 par rapport à BA.1 et la majorité des cas hospitalisés présentaient des facteurs de risque.

Cela dit, les autorités sanitaires conseillent aux plus fragiles (moins de 60 ans avec des comorbidités, plus de 60 ans avec ou sans comorbidités, immunodéprimés et entourage de personnes immunodéprimées) de faire leur vaccin de rappel et de porter le masque dans les lieux publics et de maintenir les gestes barrière (hygiène des mains, aération).

Depuis la découverte du variant Omicron, les données scientifiques internationales suggèrent une moindre sévérité de l’infection par le variant Omicron, mais aussi un risque d’hospitalisation réduit pour Omicron par rapport aux autres variants.

Néanmoins les plus âgés et les plus fragiles restent vulnérables. En effet, le nombre de décès cumulés entre le 1er janvier et le 31 mai 2022 (donc avant le rebond BA.5) fait froid dans le dos, avec environ 25 000 décès liés au COVID-19 selon Santé publique France (par comparaison la grippe fait entre 7 000 et 10 000 décès chaque année). En outre, la proportion des plus de 85 ans parmi les décédés a beaucoup augmenté : à l’hôpital, elle est passée de 43% en mars-mai 2020 (première vague) à 83% en janvier-mars 2022. « Ces sont eux qui meurent le plus du Covid aujourd’hui »,a souligné Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, lors d’un point presse le 21 juillet.

Après une infection par Omicron, quelle immunité ?
Selon les scientifiques, même si l’on connaitra des périodes de rebond épidémique à l’avenir, on pourrait être de plus en plus immunisé, et cela, malgré l’apparition des nouveaux variants. En effet, l’immunité conférée par les vaccins et les variants successifs nous permettrait d’acquérir une immunité de plus en plus performante (on parle d’immunité à médiation cellulaire).

« Quand on rencontre un autre variant cette immunité nous empêche d’avoir des formes graves, c’est plutôt positif car quel que soit le nouveau variant qui émergera, on aura avec le temps plus de chance d’être protégé des formes graves », explique l’épidémiologiste et professeur de santé publique à l’université de Genève, Antoine Flahaut.

« Il faut imaginer l’immunité comme des couches de peinture successives. Grâce aux doses régulières de vaccin, la majorité d’entre nous est désormais protégée contre les infections sévères, voire la mort. La bonne nouvelle avec Omicron, c’est qu’une infection banale par ce variant moins agressif génère un autre type d’immunité que l’immunité vaccinale. Cette forme d’immunité pourrait nous protéger contre de futures infections, à la manière du vaccin nasal qu’on attend tous », détaille l’épidémiologiste suisse, Didier Pittet.

topsante

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