Dissolution de l’Assemblée nationale : Emmanuel Macron va-t-il provoquer de nouvelles élections législatives ?

l’essentielDepuis sa réélection à l’Elysée, Emmanuel Macron n’a plus la majorité absolue à l’Assemblée Nationale. Le chef de l’Etat n’aurait pas renoncé à la dissolution, affirme Le Journal du Dimanche.

Va-t-on bientôt devoir revoter pour élire nos députés ? À en croire le Journal du Dimanche, la réflexion d’Emmanuel Macron a « mûri » depuis quelques semaines. Le chef de l’Etat souhaiterait commencer à préparer les esprits à une prochaine dissolution de l’Assemblée Nationale. Aucun ministre invité des émissions politiques ce dimanche n’a voulu confirmer.

Face aux blocages répétés des oppositions et à sa majorité relative, Emmanuel Macron a déjà brandi la menace d’une dissolution depuis quelques mois. Il l’a réaffirmé le 28 septembre devant les cadres de sa majorité, rappelle le JDD. Et a rappelé qu’il y a « des instruments qui sont dans la main du président de la République », lors de son interview sur France 2, le 26 octobre. Même Elisabeth Borne distille l’idée.

« S’il y a une alliance pour faire tomber le gouvernement (…) revenir aux urnes peut être un chemin », a-t-elle déclaré à un média portugais le 30 octobre.

À 39 voix de la majorité absolue
Le constat des dernières élections législatives de juin est sans appel. La majorité présidentielle (LREM, Modem et Horizons) détient 250 sièges. Elle est la principale force politique de l’Assemblée mais ne possède pas la majorité qui est de 289 sièges sur 577.

Si les textes sur le pouvoir d’achat ont été adoptés sans encombre en juillet, le gouvernement a dû avoir recours à l’article 49.3 pour pouvoir adopter sans vote les textes budgétaires. Les prochains textes qui vont arriver à l’Assemblée sont clivants : énergies renouvelables, immigration ou réforme des retraites. Ils pourraient provoquer un blocage politique insoluble.

Renaissance est prêt
Chez Renaissance (l’ex-LREM), tout serait prêt pour la dissolution. La question a été abordée jeudi au bureau exécutif du parti, d’après le JDD. Tout est déjà minuté : au lendemain de la dissolution, échanges avec les partenaires de la majorité ; à J+3 investiture des candidats qu’il y ait ou non accord avec les alliés ; à J +4 conférences de presses locales ; à J+5 séminaire de formation des candidats.

La dissolution pourrait-elle vraiment permettre aux macronistes de retrouver une majorité absolue à l’Assemblée face à la Nupes et au RN ? C’est aux Français de décider dans les urnes. L’année 2023 s’annonce explosive sur le plan politique.

ladepeche

You may like