Facebook s’apprête à lancer le plan de licenciement le plus massif de son histoire. Le Metavers fait-il courir l’entreprise à sa perte ?
Pour la première fois dans son histoire, Meta se prépare à un enclencher un vaste plan de licenciement. Cette semaine, l’entreprise anciennement baptisée Facebook, va selon The Wallstreet Journal se séparer de plusieurs milliers de ses salariés. En septembre dernier, lors de la présentation de ses résultats financiers, la firme de Mark Zuckerberg en dénombrait 87 000 à travers le monde.
Cette vague de licenciement devrait être largement supérieure à celle de Twitter. C’est une première dans les 18 années d’existence du réseau social pionnier. Aucun porte-parole de l’entreprise n’a souhaité commenté ces informations pour l’instant, mais le média américain confie avoir obtenu ses informations via des sources proches du dossier. Elle devrait être officialisée dès demain. Néanmoins, Zuckerberg avait déjà abordé cette question lors d’une précédente conférence.
Alors qu’il dévoilait les résultats du troisième trimestre, il avait expliqué une restructuration des budgets. “Nous voulons concentrer nos investissements sur un petit nombre de domaines de croissance hautement prioritaires. Cela signifie donc que certaines équipes se développeront de manière plus significative, mais la plupart des autres resteront stables ou se rétréciront au cours des prochaines années.”
10 % d’économies
En septembre dernier, le Wall Street Journal rapportait que l’entreprise espérait faire 10 % d’économies au cours des prochains mois, principalement grâce à des réductions d’effectifs. Il faut dire que tout n’est pas rose pour l’entreprise fondée en 2004. Alors qu’elle a investi massivement dans projet de Metavers, elle peine à percevoir le fruit de ses efforts. Aucun voyant n’est dans le vert pour le GAFAM qui enregistrait en octobre dernier une baisse de 52 % de ses bénéfices par rapport à 2021 et des actions en chute libre (-70 % sur l’année).
Pourtant, Zuckerberg persiste et signe, cet investissement vaut le coup. Le créateur de Facebook a la ferme intention de s’imposer comme le pionnier en matière de réalité virtuelle et de réseaux sociaux. Il a la ferme intention de révolutionner notre manière d’apprendre, de communiquer, de jouer et de se divertir et ne compte pas s’arrêter de si tôt. Reste à voir si l’entreprise supportera cet impact financier très longtemps. Pour rappel, les investissements dans Reality Labs, la division chargée du projet de Metavers, a coûté 15 milliards de dollars à l’entreprise l’année dernière.
Malgré tout, le jeu Horizon Worlds sonne de plus en plus comme un échec avec seulement 200 000 utilisateurs à travers le globe. Peu importe, Zuckerberg est sûr de son coup : “Je pense que quand les gens regarderont en arrière, dans des décennies, ils parleront de l’importance du travail qui a été fait ici.”
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