Un sondage de l’institut Audirep révèle que la majorité des 18-25 ans ont déjà été victimes de harcèlement sur internet ou les réseaux sociaux. L’étude met aussi en lumière les conséquences graves que peut entraîner ce phénomène.
Insultes, moqueries ou partage de photos sans le consentement de la personne concernée : 60 % des jeunes âgés de 18 à 25 ans ont déjà été victimes de cyberharcèlement, indique un sondage publié ce mardi sur le site de l’association e-Enfance. En outre, la majorité des victimes ont été confrontées au cyberharcèlement pour la première fois avant 21 ans. «Une proportion énorme», souligne Justine Atlan, directrice générale d’e-Enfance.
L’étude, réalisée en ligne par l’institut Audirep entre le 18 mai et le 3 juin auprès d’un échantillon représentatif de 1 209 jeunes âgés de 18 à 25 ans, ne permet pas de définir un profil type de victime, compte tenu de leur nombre très important. Elle relève toutefois qu’un peu plus d’hommes, de non diplômés, inscrits sur un plus grand nombre de réseaux sociaux et à des jeux en ligne, sont concernés.
Le sondage va plus loin et montre que ce type d’harcèlement a parfois des conséquences «lourdes» sur la santé physique et mentale des victimes : 69 % d’entre elles déclarent avoir subi des insomnies, des troubles de l’appétit ou ressenti du désespoir et 49 % disent avoir pensé au suicide. Une étude qui fait écho à celle d’Ipsos réalisée en début d’année sur la cyber violence et les conséquences sur les victimes.
Tik Tok dans le viseur
Ce besoin d’être sur les réseaux sociaux s’explique par leurs âges indique la directrice générale d’e-Enfance. «Il s’agit d’un âge où les jeunes sont parfois très seuls et se trouvent dans une situation précaire, pour autant ils ont le besoin de socialisation de cet âge, ce qui les amène à prendre des risques» en ligne.
Les plateformes les plus utilisées sont celles où l’on dénombre le plus de signalements pour du cyberharcèlement. «Pour les jeunes, ça va être plus TikTok que Facebook», indique Justine Atlan. Néanmoins, il est important de rappeler que les jeunes sont susceptibles d’être harcelé sur tous les types de réseaux sociaux.
La pluralité des réseaux sociaux est un facteur majeur dans le cyberharcèlement : «les usages continuent à s’amplifier, les jeunes ont plusieurs messageries, s’inscrivent à différents réseaux sociaux, ce qui multiplie le facteur de risque de subir du cyberharcèlement», estime la directrice générale d’e-Enfance.
Si vous êtes victimes de cyber harcèlement, l’association e-enfance tient un standard qui répond au 3018, numéro national pour les victimes de violences numériques.
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