[Basket] Mohamed Bamba: «Je veux jouer avec la Côte d’Ivoire»

Pour sa cinquième saison professionnelle, Mohamed Bamba se fait une place au soleil en NBA, dans l’équipe floridienne du Orlando Magic. Né à Harlem de parents venus d’Abidjan, le basketteur américain d’origine ivoirienne est très attaché à la terre de ses ancêtres et veut s’investir de plus en plus au pays des Eléphants. Mais il a aussi comme objectif, entre autres, d’intégrer l’équipe nationale qui s’est qualifiée cet été pour la Coupe du monde 2023.

RFI : Mohamed Bamba, vous avez effectué votre premier voyage en Côte d’Ivoire l’été dernier. Comment avez-vous vécu cette toute première expérience sur la terre de vos parents ?

Mohamed Bamba : Cela faisait bien longtemps que je voulais y aller, mais entre la pandémie du Covid et des obligations avec ma carrière américaine, je n’ai finalement pu m’y rendre que cet été. Et je ne vais pas vous cacher que j’étais très soulagé d’aller en Côte d’Ivoire, ça faisait très longtemps que je sentais l’appel du pays, de mes origines. J’ai pu rencontrer des membres de ma famille, passer du temps avec les gens dans le quartier de mes parents mais aussi inaugurer des terrains de basket, dont un qui a été nommé en l’honneur de mon frère décédé, et aider un orphelinat. Je veux m’investir sur du long terme, je veux m’impliquer dans l’aide à la jeunesse Ivoirienne, c’est quelque chose qui me tient très à cœur. J’ai plusieurs projets en tête, et cela m’a aussi donné la possibilité de voir ce que je pouvais mettre en place pour l’avenir. Une partie de moi est là-bas, vient de là-bas, et je suis très attaché à ce pays. J’aime Abidjan, c’est une ville géniale.

La Côte d’Ivoire est un pays fou de football. Comment avez-vous senti l’attention portée au basket-ball durant votre séjour là-bas ?

Je trouve que l’attirance pour le basket-ball en Côte d’Ivoire est très intéressante également, et j’ai senti que le sport commençait à prendre de plus en plus d’importance avec la montée en puissance de l’équipe nationale par exemple, mais aussi l’attirance des jeunes pour la culture américaine, et les Africains de NBA, comme moi, Joël Embiid, Pascal Siakam et tous les autres. Nous sommes des exemples, des ambassadeurs du continent aux États-Unis, et ça crée une émulation dans tous les pays, et le basket commence à prendre vraiment une belle dimension populaire en Côte d’Ivoire. J’ai senti beaucoup d’amour pour le ballon orange, c’est super encourageant pour le présent, mais aussi pour l’avenir, car j’ai vu beaucoup de jeunes plein de talent ballon en mains durant mon séjour.

Vous êtes également allé voir l’un des matches des Éléphants, face au Nigéria, dans une salle pleine à craquer…

Oui, c’était une superbe expérience, et les gars ont fait un super match, en gagnant face à une redoutable équipe du Nigéria. Les fans étaient en fusion, ils ont parfaitement joué leur rôle de « sixième homme », ils étaient super heureux de la victoire et j’ai reçu un super accueil, cela m’a fait chaud au cœur, c’est certain (sourire). On a vraiment une superbe équipe, et leur parcours lors de ces qualifications pour la prochaine Coupe du monde est un énorme succès, car les gars ont déjà validé leur ticket pour le Mondial 2023. C’est quelque chose de fort, d’énorme, non seulement pour la croissance du basket Ivoirien mais aussi pour inspirer la jeunesse du pays.

Justement votre présence en Côte d’Ivoire a aussi été une étape de plus dans les discussions avec la Fédération pour avancer sur le processus de votre intégration en équipe nationale. Pouvez-vous nous en dire plus sur le sujet ?

Oui, cela fait quelques temps que l’on discute avec la Fédération quant à mon intégration à l’équipe nationale, et les discussions se passent très bien, cela avance. Je veux jouer avec les Éléphants. On travaille sur plusieurs dossiers, et on fait tout ce qui est possible pour que je joue à un moment donné avec le maillot ivoirien sur les épaules. Durant les premières années de ma carrière en NBA, j’ai été très occupé à m’installer dans cette ligue avant tout, et maintenant je travaille afin de pouvoir représenter la Côte d’Ivoire au plus haut-niveau et à offrir ma contribution aux Éléphants.

Porter le maillot orange, représenter le pays et rendre fier mes compatriotes, ce serait quelque chose d’énorme, et je fais tout ce qui est mon possible afin de le faire rapidement. Il faut être patient, c’est la clé, mais porter le maillot de l’équipe nationale est un de mes objectifs de carrière, c’est clair. Je veux m’impliquer dès que possible et sur le long terme.

Vos premiers pas pourraient-il se produire lors du prochain Mondial, à l’été 2023 ?

C’est un objectif très intéressant, qui me tente beaucoup, et on essaye de mettre tous les éléments de notre côté pour voir si cela est possible que je puisse être là pour la prochaine Coupe du monde. Jouer au plus haut niveau en FIBA, sur un plateau aussi compétitif que la Coupe du monde, ce serait une superbe chose, mais on en est encore loin. On essaye de tout mettre en place chacun de notre côté pour que je puisse porter le maillot de l’équipe nationale très prochainement, et j’espère que ce jour arrivera assez rapidement. Il y a encore beaucoup de temps avant ce tournoi et encore une saison quasi entière à effectuer, mais c’est certain que j’aimerai rejoindre la sélection dès la prochaine compétition internationale si cela est possible.

RFI

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