-Nommé le 25 octobre, Donatien Nagalo a été contesté par plusieurs commerçants qui l’accusent d’escroquerie
Le ministre burkinabé du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises Donatien Nagalo a rendu sa démission ce mardi, après une vague de protestations des commerçants contre sa nomination à la tête de ce département ministériel le 25 octobre dernier.
Ces commerçants qui ont tenu plusieurs manifestations et des sorties médiatiques accusent Nagolo, par ailleurs ancien responsable d’un syndicat de commerçants, d’escroquerie et de détournement de fonds.
« En âme et conscience, je reconnais être un citoyen burkinabé honnête et intègre, dévoué et engagé pour contribuer à l’édifice de notre nation commune ; mais au vu du conteste social, économique et sécuritaire, je me sens interpelé que la seule façon de servir sa nation est d’être à la hauteur des évènements et contribuer de manière humble, intègre, civique à la cohésion sociale », a déclaré Nagalo à la presse.
« C’est pourquoi, a-t-i ajouté, j’ai jugé utile de renoncer à ma fonction pour donner au gouvernement du Premier ministre Appolinaire Joachim Kyelem de Tambela, toutes les chances de travailler dans un climat serein et apaisé. Je voudrais souhaiter plein succès au futur ministre en charge du commerce et le rassurer de notre accompagnement pour l’atteinte des résultats escompté ».
« J’invite également l’ensemble des commerçants instrumentalisés à renoncer à ces pratiques contraires aux valeurs qu’incarne notre nation », a-t-il dit.
Le 30 octobre dernier lors d’un entretien à la télévision nationale, le Premier ministre Apollinaire kyélem avait assuré que dans la formation du gouvernement, « nous avons prêté beaucoup d’attention, nous avons examiné tous les dossiers, des enquêtes ont été faites, et il se trouve qu’il n’y avait rien à reprocher à un ministre ».
Des voix se sont élevées également sur les réseaux sociaux contre le ministre de l’Urbanisme, des Affaires Foncières et de l’Habitat, Yacouba Dié, accusé d’avoir mal exécuté un projet avant son entrée dans le gouvernement.
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