Les prix du pétrole poursuivaient jeudi leur déclin, pénalisés par l’augmentation des réserves commerciales américaines et par le maintien d’une politique zéro-Covid stricte en Chine qui limite la demande. Vers 10H40 GMT (11H40 à Paris) vendredi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023 reculait de 0,73% à 91,97 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre perdait 0,96% à 85,00 dollars. «La tendance reste à la baisse sur le marché pétrolier» avec «des inquiétudes sur la demande», résument les analystes de ING.
En Chine, un rebond épidémique dans la grande ville de Canton (sud) alimente les craintes des investisseurs sur de nouveaux confinements qui pèseraient sur les déplacements chinois, et donc sur la demande du premier importateur mondial de brut. Signe du manque d’appétit pour l’or noir, les réserves américaines ont augmenté de 3,9 millions de barils sur la semaine achevée le 4 novembre, selon des données publiées par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Une partie de cette augmentation est cependant due à une nouvelle utilisation des réserves stratégiques américaines, d’un volume de 3,6 millions de barils.
«La fin de l’utilisation des réserves stratégiques approche, donc les baisses des stocks commerciaux devaient être plus fréquentes dans les prochains mois», estiment les analystes de ING. Et pour ceux d’ANZ, «la baisse de la production de l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés) de deux millions de barils par jour pourrait être un tournant pour le marché, et elle démarre ce mois-ci». Sous la houlette de l’Arabie saoudite et de la Russie, l’Opep+ a décidé de baisser ses objectifs de production, s’attirant les critiques des Etats-Unis et d’autres pays importateurs.
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