Une charte pour la protection des enfants sur internet sera signée au Forum de Paris

Le Forum de Paris sur la paix se tient du jeudi 10 novembre au vendredi 11 novembre. L’un des axes majeurs de cette édition concerne les questions de gouvernance du numérique et, notamment, de la protection des enfants sur internet. Pour échanger autour de ce sujet, Emmanuel Macron réunit à l’Élysée plusieurs acteurs de la tech comme Microsoft, Meta ou encore Google, pour une table ronde de «haut niveau sur la protection de l’enfance en ligne», indique l’Élysée.

Cette table-ronde doit déboucher sur la signature d’une charte entre «les grandes plateformes numériques, les ONG et les régulateurs» pour avancer conjointement sur cette problématique et «dépasser les obstacles» qui empêchent, aujourd’hui, l’élaboration de règles communes en la matière. La charte en question prévoit le lancement d’un laboratoire sur la protection en ligne des enfants. Il est conçu comme «un espace de collaboration» entre les acteurs qui auront signé la charte.

Les axes de ce laboratoire s’articulent autour de trois sujets : la vérification de l’âge des mineurs en ligne, la régulation du partage d’images de mineurs et le cyberharcèlement. Une action internationale conçue comme le prolongement de l’appel soutenu au Forum de l’année précédente par plusieurs pays et ONG comme Save the Children, pour défendre les droits de l’enfant dans l’environnement numérique.

Un dîner organisé à l’Elysée
Pour l’heure, bien que les signataires de la charte n’aient pas encore été dévoilés, devraient être présents à la rencontre les Américains Microsoft, Meta, Amazon, Dailymotion et TikTok, ainsi que Alphabet (Google). Parmi les ONG, figurent WeProtect, Standup the children, Point de Contact et E-Enfance, aux côtés d’un représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).

L’événement sera suivi d’un dîner à l’Élysée, où Emmanuel Macron a convié cette fois plusieurs universitaires pour la seconde édition des «Global Tech Thinkers» ou, «les penseurs de la tech», afin d’aborder la question du risque de fragmentation de l’internet. Parmi les chercheurs présents devrait figurer Camille François, spécialiste des questions de modération des contenus, du cyberharcèlement et de la désinformation en ligne.

L’objectif est de tracer «une feuille de route» concernant cette thématique dans le contexte de la guerre en Ukraine. Depuis le début du conflit, certaines plateformes ne sont plus autorisées en Russie et d’autres en Europe. «On voit le risque de passer d’un modèle avec un Internet comme bien commun de l’humanité à un monde fragmenté entre plusieurs Internet», constate l’Élysée, en soulignant un environnement favorable à la propagation, toujours plus importante, de fausses informations. Selon un sondage Odoxa Dentsu Consulting datant de 2019, 30% des Français sondés reconnaissaient avoir déjà relayé auprès de leurs proches une fake news.

lefigaro

You may like