Avec l’annonce de la présence d’une nouvelle souche du virus Ebola Kassanda et Mubende, l’épicentre de l’épidémie en Ouganda, un spectacle de désolations règne sur le pays avec des boutiques fermées, des tombes fraîchement creusées, de nouveaux centres de traitement à environ 150 km de l’agitation de la capitale.
Alors que de nouveaux centres de traitement ouvrent leurs portes à près de 150 kilomètres de Kampala la capitale Ougandaise, la dernière souche du virus Ebola suscite la peur des habitants de Kassanda et Mubende.
A ce jour, 53 personnes sont mortes, dont des enfants, sur plus de 135 cas selon les chiffres du ministère ougandais de la santé, qui font craindre que cette maladie hautement contagieuse se propage dans tout le pays, selon l’AFP.
“Au début, les gens pensaient que c’était une blague, mais après avoir entendu parler des décès et après avoir vu les corps, ils étaient très méfiants, et ils ont commencé à se protéger. Nous n’avons plus autant de récalcitrants qu’avant parce qu’ils ont très peur.” a expliqué Bonaventura Senyonga, grand-père du défunt Ibrahim Kyeyune, la dernière victime d’Ebola dans cette nation d’Afrique de l’Est.
Le virus Ebola est hautement contagieux et se transmet pas fluides corporels. Si elle est justifiée la crainte des habitants est également liée à la désinformation qui véhicule l’idée que la maladie se propage dans l’air.
Parfois, ses fausses informations poussent les proches des victimes à exhumé les corps après des enterrements pour accomplir des rituels traditionnels, un acte qui a causé des pics d’infections.
Dans d’autres cas, les patients ont demandé l’aide de sorciers au lieu de se rendre dans un établissement de santé – une tendance inquiétante qui a incité le président Yoweri Museveni à ordonner le mois dernier aux guérisseurs traditionnels de cesser de soigner les malades.
« Quand j’étais malade, à un moment donné, j’ai eu l’impression que j’allais réellement mourir, mais ensuite j’ai négocié avec Dieu. Je me suis dit : “Dieu, donne-moi une seconde chance, mais si j’y retourne, je ne reviendrai pas à Mubende, je rentre chez moi, je ne reviendrai pas », a confié Hadson Kunsa, survivant d’Ebola qui rappelle que les « symptômes les plus courants sont la fièvre, les vomissements, les saignements et la diarrhée ».
Les autorités tentent de développer les installations sanitaires rurales, en installant des tentes d’isolement et de traitement à l’intérieur des villages afin que les communautés puissent accéder rapidement à des soins médicaux.
Les districts de Mubende et Kassanda sont sous confinement depuis la mi-octobre, avec un couvre-feu de l’aube au crépuscule. Ce qui a engendré une interdiction des déplacements personnels et la fermeture des lieux publics.
Atlanticactu