L’asthme est favorisé par un polluant de l’air intérieur, le formaldéhyde. Cette étude met en évidence le rôle de ce polluant dans l’asthme et suggèrent une réduction de moitié de l’actuelle valeur recommandée par l’OMS.
Le formaldéhyde : une substance fréquente dans nos logements
Le formaldéhyde est un composé organique volatil (COV) émis à de faibles concentrations par de nombreux produits d’usage courant : mousses isolantes, laques, colles, vernis, encres, résines, papier, produits ménagers, désodorisants d’intérieur, certains bois agglomérés et contre-plaqués. Il est également utilisé dans certains cosmétiques et textiles. Les concentrations dans l’air des aldéhydes et du formaldéhyde en particulier ont été mesurées au domicile de particuliers. Dans près de 10 % des logements étudiés, le taux de formaldéhyde était supérieur à 50 μg m-3 (Marchand et al., 2006b).
FIGURE 1 : LA POLLUTION CHIMIQUE À L’INTÉRIEUR DES LOGEMENTS EST UN CO-FACTEUR DE L’ASTHME.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 100 μg m-3 pendant 30 minutes correspondant à une exposition aiguë, la valeur recommandée d’exposition au formaldéhyde, pour l’homme, en environnement intérieur. Suite aux résultats obtenus par l’équipe de Physico-chimie de l’atmosphère du CGS en collaboration avec le département de Pneumologie des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, les chercheurs de ces deux équipes proposent une nouvelle valeur guide située entre 50 et 60 μg m-3 pour une exposition chronique.
En effet, lorsqu’une population soufrant d’asthme reste au domicile, elle est exposée à des concentrations faibles de formaldéhyde de façon régulière pendant des heures et pas uniquement de façon ponctuelle sur une durée de 30 minutes. Cette étude a été réalisée dans le Bas-Rhin avec une population d’asthmatiques allergiques, non fumeurs et non exposés professionnellement au formaldéhyde en comparaison avec une population témoin.
Dans ce dossier, nous verrons le résultat de différentes études qui se sont penchées sur les aldéhydes dans nos logements et que les taux de concentrations élevés de ces composés organiques volatils (COV) sont nocifs pour les personnes atteintes d’asthme.
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