Laboratoires d’analyse médicale : avant la grève, le Sénat tente de désamorcer la grogne

Une contribution de 250 millions d’euros leur est demandée par le gouvernement en 2023, puis d’autres les années suivantes. Les biologistes réclament une contribution exceptionnelle cantonnée à la seule année 2023.

Le climat pourrait s’apaiser, mais il risque quand même d’y avoir des perturbations dans les laboratoires d’analyse médicale à compter de lundi 14, et le début de la grève. Les biologistes libéraux engagés dans un bras de fer avec le gouvernement autour d’un coup de rabot de 250 millions d’euros qui leur est demandé dans le projet de budget 2023 de la sécu, ont salué vendredi un vote du Sénat qui « rouvre la voie à une solution négociée ».

La Haute assemblée a voté un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 (PLFSS) transformant cette « baisse pérenne en contribution exceptionnelle de 250 millions d’euros en 2023 », une « solution qui va dans le bon sens », a réagi dans un communiqué l’Alliance de la biologie médicale qui représente les laboratoires (Biogroup, Cerba, Eurofins, Inovie, Synlab).

Selon l’ABM, cette alternative permet de « sortir de l’ultimatum que nous imposait le gouvernement et rouvre la voie à une solution négociée ». Son porte-parole, Alain Le Meur, appelle le gouvernement et l’Assemblée nationale « à se saisir de cette opportunité de sortir du conflit par le haut », en maintenant l’amendement du Sénat dans le texte final.

Article 49.3

Les biologistes ont appelé les laboratoires d’analyse médicale à une « grève reconductible » à partir de lundi pour protester contre le gouvernement qui entend imposer aux laboratoires, dont les bénéfices ont fortement progressé en raison des tests réalisés pendant la crise sanitaire, une économie de 250 millions d’euros, via le PLFSS.

Les biologistes souhaitent que cette ponction soit limitée à 250 millions d’euros, et sur la seule année 2023, alors que l’Assurance maladie envisage selon eux une « nouvelle proposition de rabot plus salée encore », avec 280 millions l’an prochain, puis 322 millions par an jusqu’en 2026.

Un vote solennel sur l’ensemble du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), frappé d’un 49.3 à l’Assemblée nationale, sera organisé mardi.

actu.orange.

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