Alimentation : faut-il avoir peur des «NBT», considérés comme les nouveaux OGM ?

En France, la culture d’OGM est strictement interdite mais en 2050, nous consommerons peut-être des aliments issus d’une autre manipulation génétique, les « new breeding techniques » (NBT), traduit en français par « nouvelles techniques de sélection ». Une aubaine pour l’agriculture ou un danger pour les consommateurs ? Europe 1 fait le point.

Vous connaissez les OGM, ces organismes génétiquement modifiés très décriés. Interdits en France, ils pourraient pourtant être remplacés par une autre manipulation génétique, les NBT (pour nouvelles techniques de sélection, ndlr). Pour le moment, seule une variété de maïs modifié pour résister aux insectes ravageurs est cultivable en Europe, mais d’ici 2050 cela pourrait changer. Faut-il pour autant en avoir peur, malgré un intérêt certain pour l’agriculture ?

Une technique plus naturelle
Contrairement aux OGM, les NBT ne franchissent pas la barrière des espèces. C’est une technique de manipulation génétique plus naturelle. L’objectif est de rendre les céréales, les fruits et les légumes de demain plus résistants aux changements climatiques et aux maladies.

« On va prendre un blé cultivé en France et dedans, on peut envisager de recopier les caractéristiques de séquences qu’on a retrouvé dans un blé en Chine ou dans un autre pays, et qui peut conférer une résistance, par exemple, à la sécheresse accrue », explique Pierre Barret, qui mène des recherches sur les NBT dans l’unité génétique et écophysiologie des céréales à l’Inrae.

Objectif : diversifier notre alimentation
L’autre ambition des NBT est d’enrichir notre alimentation, selon le spécialiste. « On va pouvoir domestiquer des plantes qui aujourd’hui sont des plantes sauvages ou des plantes semi-sauvage et les faire entrer dans la chaîne alimentaire et donc augmenter le nombre de plantes qu’on va pouvoir manger et donc diversifier notre alimentation », détaille-t-il.

En attendant, seule une déréglementation de la législation européenne sur les OGM permettrait de concrétiser ces promesses.

EUROPE1

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