En Espagne, le Défenseur du Peuple (un organisme constitutionnel) ne partage pas la version officielle du gouvernement Sanchez sur le drame de Melilla-Nador du 24 juin. Ángel Gabilondo affirme dans un rapport que «des agents marocains sont entrés sur le territoire espagnol et que des agents espagnols ont remis les personnes (migrants, ndlr), qu’ils avaient réussi à arrêter, pour procéder à leur transfert vers le Maroc», le jour de la tragédie.
Les conclusions du Défenseur du Peuple contredisent les déclarations du ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, qui a défendu, le 21 septembre devant les députés, la gestion des éléments de la sécurité de l’entrée de centaines de migrants à Melilla, la qualifiant de «proportionnée et opportune» et qui s’est déroulée dans «le respect scrupuleux de la loi».
La publication ce lundi par la presse espagnole d’extraits du rapport d’Ángel Gabilondo apporte de l’eau au moulin de l’opposition, d’extrême gauche et d’extrême droite, qui réclame la démission du ministre de l’Intérieur.
Pour sa part, le groupe des députés du Parti populaire a demandé, ce lundi 14 octobre, la comparution de Pedro Sanchez à la plénière de la Chambre des représentants pour apporter des explications sur le drame migratoire du 24 juin.
yabi