La 1ère Conférence africaine sur la réduction des risques en santé s’est ouverte hier, mercredi 16 novembre à Marrakech et ce, pour trois jours. Organisée par le ministère de la Santé et de la Protection sociale du Maroc et l’Association marocaine de médecine addictive et pathologies associées, elle devra permettre de réfléchir sur un principe directeur pour repenser les défis de l’Afrique pour l’atteinte d’une couverture sanitaire universelle, en assurant un accès équitable à des services de santé de qualité.
Maroc)– Des spécialistes en santé publique, des experts en protection sociale, des décideurs politiques et des industriels venus de plusieurs pays se réunissent à Marrakech au Maroc depuis hier, mercredi 16 novembre pour réfléchir sur des pistes qui consistent à repenser les politiques de santé en Afrique. C’est dans le cadre de la 1ère Conférence africaine sur la réduction des risques en santé organisée par le ministère de la Santé et de la Protection sociale du Maroc et l’Association marocaine de médecine addictive et pathologies associées et qui vise à créer une plateforme africaine d’échange enrichissant dans le domaine de la santé publique et de la prévention des risques.
«Ce congrès d’initiative marocaine est à cœur africain ouvert pour des racines probantes amenant à une construction commune pour une santé africaine optimale dans tous ses aspects. La santé prend de nouveaux sillons et les réalités du terrain invitent à repenser les politiques de santé publique de demain», a déclaré la présidente de l’Association Marocaine de Médecine Addictive et Pathologies Associées, Dr Imane Kendili. Selon elle, la solidarité qui s’est faite entre les Etats dans le cadre de la lutte contre la pandémie de covid-19, ne doit pas cesser afin de réduire les risques en santé. «L’élan solidaire et l’adhésion à la réduction des risques dans la lutte contre la pandémie COVID-19 des populations africaines de par la culture communautaire très présente et le sens humain de partage, font la nécessité de pont, aujourd’hui nécessaire entre sciences, culture et humanité pour repenser une santé africaine souveraine pour une santé conjuguée au futur par l’Afrique», a-t-elle indiqué.
Selon les organisateurs de la conférence, «aujourd’hui, les maladies non transmissibles, chroniques, coûteuses, mobilisant beaucoup de ressources, représentent la première cause de mortalité dans le monde». C’est pourquoi, l’heure doit être au changement de paradigmes pour la réduction des risques en santé qui implique aussi le «contrôle des déterminants sociaux de la santé que sont la pauvreté, les intoxications en tous genres, l’alimentation et le rééquilibrage de la pyramide des populations dans une perspective de captures du dividende démographique».
«La recherche de sécurité correspond désormais à la poursuite d’objectifs de protection, mais aussi de résilience, vis-à-vis, à la fois, des menaces et des vulnérabilités, réelles ou potentielles, endogènes ou exogènes, de quelque nature que ce soit. Elle vise l’autosuffisance en biens stratégiques, avec un accent particulier sur les besoins critiques; la création de conditions favorables à la préservation de la justice et de l’intégrité nationale et enfin la progression vers un mode synergique et convergent d’action, d’interaction et de collaboration», a fait savoir le ministre de la Santé et de la Protection sociale du Maroc, Pr Khalid Ait Taleb. Poursuivant son propos, il ajoute : «la recherche de sécurité suppose la transformation de l’environnement en terrain fertile pour la promotion du bien-être de l’individu, des populations et des États, et l’essor durable des Nations, des institutions et des écosystèmes. La sécurité sanitaire devient ainsi indissociable des principes de bien-être, de développement durable, de droits de l’homme et surtout de souveraineté nationale. Ces principes ne sauraient exister sans sécurité sanitaire, et il ne saurait y avoir de sécurité sanitaire sans ces principes».
Au programme de cette 1ère Conférence africaine sur la réduction des risques, il est prévu, entre autres, des ateliers sur les thèmes «le défis budgétaires du système de santé en Afrique», «l’importance des ressources humaines», «la question du partenariat public-privé». A l’issue de la rencontre internationale qui prend fin ce vendredi 18 novembre, des recommandations basées sur l’adoption des politiques et des stratégies de réduction des risques sanitaire à travers l’amélioration des systèmes de prévention, le changement des modes de consommation et la promotion d’un mode de vie sain seront formulées et se porteront comme étendard commun de santé, en vue d’une déclaration regroupant tous les acteurs présents.