Dans le sud-est du pays, la ville de Kolwezi engloutie par des exploitations minières est appelée à disparaître. Gécamines, l’un de ses quartiers autrefois prospère est presque détruit.
Dans le sud-est du pays, la ville de Kolwezi engloutie par des exploitations minières est appelée à disparaître. Gécamines, l’un de ses quartiers autrefois prospère est presque détruit et seuls quelques propriétaires déterminés refusent d’accepter les faibles indemnisations proposées pour partir.
« Le quartier Gécamines (Société générale des carrières et des mines) de Kolwezi est déjà foutu, tout est déjà foutu, on a déjà pris tout ça, on l’a déjà vendu, ça va disparaître, ça n’existera plus dans 10 ans en tout cas, ça n’existera jamais. » a expliquéAlphonse Fwamba Mutombo, retraité de la société minière Gecamines.
« Notre code minier nous demande de négocier avec le client, le client c’est les Chinois, nous sommes les vendeurs. Maintenant, ça se fait sur forfait, on veut menacer les gens, on ne sait pas pourquoi.[…]_Le gouvernement ne dit rien jusqu’à présent, parce que si le gouvernement disait quelque chose, en principe on devait déjà nous payer._ » a ajouté Martin Tino Kolpy Kapenda.
La ville qui compte plus d’un demi-million d’habitants, est déjà entourée d’un fossé de mines industrielles à ciel ouvert, de routes d’accès et de pylônes.
Mais l’activité minière s’étend de plus en plus à l’intérieur de la ville elle-même, les permis d’exploitation couvrant la majeure partie de la superficie de Kolwezi.
Environ 2 000 personnes sur 38 000 ont quitté le quartier au cours des six derniers mois.
Un lotissement semi-abandonné situé à plusieurs kilomètres de Kolwezi a servi d’avertissement à certains sur les incitations offertes pour quitter les quartiers ouverts à l’exploitation minière.