Critique Il était une fois 2 : tout est mal qui finit mal

Disney+ est devenue la plateforme parfaite pour faire renaître des classiques, mais est-ce que la magie perdure pour Giselle et Robert ? Critique.

Après Hocus Pocus, c’est au tour de Il était une fois de faire son grand retour dans une suite très attendue. Le classique de 2007 venait habilement parodier les contes de fées et leur magie clichée dans une comédie musicale et romantique entre dessin animé et réalité.

Le succès de certaines suites et reboot tel que la série High School Musical ont convaincu Disney que la nostalgie avait bel et bien sa place sur la plateforme. Piochant sans relâche dans ses œuvres à succès des années 2000 à 2010 pour satisfaire les millenials et autres Gen Z parmi ses abonnés, il n’aura pas fallu longtemps avant qu’une suite à Il était une fois soit finalement annoncée.

Nous voilà 15 ans après le film original. À quelques semaines de Noël, Il était une fois 2 arrive juste à temps pour une séance en famille. Giselle (Amy Adams) et Robert (Patrick Dempsey) vécurent heureux… Mais ce genre de fin est difficile à appliquer dans le monde réel. La vie sans magie a rattrapé le couple et cette suite propose de découvrir les nouvelles péripéties enchantées qui attendent la petite famille. La féerie opère à nouveau, mais comme toutes choses, celle-ci est capable de faner.

Nostalgie rime avec magie

Dès les premiers instants d’Il était une fois 2, le spectateur se retrouve transporté dans l’ambiance du métrage de 2007. Le parallèle entre dessin animé et réalité est si important que celui-ci est repris dès la séquence d’introduction avec le château Disney. Pip, le petit écureuil et ami de Giselle dans le premier film raconte les prémices de cette nouvelle aventure dans un format qui n’est pas sans rappeler les séquences d’intro de films Disney à l’ancienne. Livre à dorures et ton solennel : tout y est pour être plongé dans le charme classique des productions de la firme. Les références aux longs-métrages cultes du studio s’enchaînent aussi bien dans les décors et costumes que dans les chansons, mais le fan service arrive tout de même à se faire discret. L’aspect conte de fées et joie indéfectible est cependant poussé à l’extrême, au risque d’en rebuter plus d’un.

Malgré tout, les adorateurs d’histoire de princesses et de films à l’eau de rose y trouveront leur compte (de fée) et il n’est pas difficile de comprendre que ce film a été fait pour eux et eux seulement. La structure du film n’a rien d’original et s’imprègne trop facilement du format habituel des classiques du genre. À la manière d’une thèse/antithèse/synthèse, 

Il était une fois 2 offre une narration à base de joie, péripéties, malheur et magie et ne fait rien pour s’éloigner de ce format presque académique pour les studios Disney. Le divertissement offert est simple et efficace, et parvient facilement à satisfaire les plus jeunes et leur famille. Cependant, les plus critiques auront du mal à passer outre la paresse du long-métrage, et ce dans tous ses aspects : la magie s’en retrouve rapidement ternie.

Une ritournelle qui sonne faux

L’histoire originale de Giselle, Robert et de la petite Morgan a su briller par sa capacité à offrir un récit de conte de fées conscient des clichés et standards du genre. Le décalage entre le personnage principal et la froideur de la ville de New York faisaient d’Il était une fois une parodie efficace doublée d’une comédie musicale et romantique à la hauteur de l’héritage de Disney. Malheureusement, cette suite vient jouer les mêmes notes, sans changer d’un octave une partition qui commence à sonner faux.

Dans Il était une fois 2, c’est le personnage de Morgan qui vient jouer la froideur. Maintenant adolescente, il est parfois dur pour elle de vivre son quotidien aux côtés d’une mère aux airs de princesse qui pousse la chansonnette à longueur de journée. C’est sans compte sur un déménagement dans une nouvelle ville qui vient une fois de plus compliquer la vie des personnages. Le film vient alors cocher toutes les cases du drame adolescent basique : nouveau lycée, parents lourds et quête d’identité.

Giselle tente alors d’utiliser la magie d’Andalasia pour régler les problèmes de sa fille… et c’est ainsi que les ennuis commencent. Même cette narration n’a rien d’original et joue dans les clichés de la magie dangereuse, qui a toujours un prix à payer. Sans pour autant être ennuyeux, le long-métrage n’arrive pas à surprendre.

Le voyage proposé aux spectateurs a beau être ancré dans les codes de la magie et de la féérie, il est souvent dur de se laisser émerveiller par l’ensemble qui nous est proposé. Les décors, costumes et chorégraphies avaient tout d’une grande comédie musicale, mais les chansons sont loin d’être mémorables : un vrai défaut quand Disney joue habituellement dans la cour des grands. Ce qui devait être le cœur même du film s’avère finalement plus qu’oubliable et les musiques n’ont pas de quoi finir dans nos playlists

jdg

You may like