Un logiciel américain a permis l’interpellation de 48 hommes français, pour certains en poste à l’Éducation nationale.
En France 48 hommes viennent d’être interpelés pour consommation régulière d’images pédopornographiques. Une opération coup de poing, coordonnée par l’Office central de la répression contre les violences aux personnes (OCRVP) et les polices judiciaires locales. Pour mener à bien leur enquête, les autorités ont fait appel à un logiciel américain d’abord utilisé par le FBI, puis mis à disposition des services de police internationaux.
Un logiciel redoutable
Sur BFMTV, Guillaume Guegan, avocat spécialiste en cybercriminalité explique “Ce logiciel vient identifier les images et met un marqueur dessus de sorte que dès qu’elles sont consultées, on a une alerte“. Grâce au Child Protection System, un algorithme créé par la Child Rescue Coalition, il est en effet possible d’identifier les images pédopornographiques disponibles en ligne. À chaque consultation, ces images font ensuite l’objet d’une alerte, permettant aux autorités de remonter jusqu’à l’adresse IP, puis à l’identité de l’internaute via les fournisseurs d’accès Internet.
Par rapport aux autres logiciels déjà utilisés par les autorités, la Child Rescue Coalition indique que son outil est particulièrement fiable. Assez pour suivre un individu, même s’il utilise un VPN ou qu’il déménage. Il s’agirait d’ailleurs du plus fiable jamais utilisé par les forces de l’ordre jusqu’à aujourd’hui. Rien qu’en Floride, le CPS a déjà permis d’interpeller 200 personnes depuis sa mise en service. À l’international, l’association indique que la technologie a conduit à l’arrestation de “plus de 13 800 personnes” dans 97 pays différents.
Parmi les 48 interpellations françaises, le logiciel aurait notamment signalé plusieurs élus locaux et fonctionnaires de l’Éducation nationale. L’enquête devra ensuite déterminer si ces hommes sont les auteurs des images concernées, et s’ils sont déjà passés à l’acte en agressant des mineurs. À l’avenir, l’association Child Rescue Coalition veut améliorer son algorithme, en permettant le croisement de ses données avec celles d’autres sites, renforçant ainsi sa force de frappe concernant l’arrestation des pédocriminels.
BFMTV