Plus d’un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté et plus de 42.000 sont sans domicile: la France doit encore réaliser des progrès pour garantir les droits des enfants, en particulier ceux des plus fragiles, pointe l’Unicef.
Les inégalités sociales et territoriales empêchent « un trop grand nombre d’enfants d’avoir accès à l’école, aux services de santé ou de protection », déplore l’Unicef France dans un communiqué dimanche, à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant.
« Les enfants les plus vulnérables, qu’ils soient en situation de grande pauvreté, de handicap, victimes de violences (…) peinent à voir leurs droits les plus élémentaires garantis », ajoute l’organisme, qui prépare un rapport destiné aux experts du Comité des droits de l’enfant de l’ONU.
En outre, la France a recours à des pratiques contraires aux principes de la Convention internationale des droits de l’enfant, comme l’enfermement administratif des enfants lorsque les familles en situation irrégulière vont être expulsées, dénonce l’Unicef.
« La situation est inquiétante, même si des progrès ont été réalisés. Les mineurs ne sont pas suffisamment protégés en France, ils ne peuvent pas suffisamment vivre leur vie d’enfant », a commenté auprès de l’AFP Adeline Hazan, présidente de l’Unicef France.
L’association reconnait des améliorations depuis 2016, date de la dernière évaluation de la France par le Comité des droits de l’enfant. Elle souligne par exemple le développement de politiques publiques ciblées sur les enfants.
Le gouvernement a ainsi lancé en 2019 un plan de lutte contre les violences faites aux enfants. Il a aussi mis des mesures en place pour renforcer l’accompagner des 1.000 premiers jours de l’enfant.
Ces politiques sont toutefois « très éparses », ce qui nuit à « leur lisibilité » et à « leur efficacité », regrette toutefois l’Unicef qui appelle à la création d’un ministère de l’Enfance.
orange