Une charte africaine de réduction des risques de santé est une étape pertinente dans la promotion du secteur de la santé en Afrique, un continent où moins de la moitié de la population africaine reçoit les services de santé dont elle a besoin.Réunie à Marrakech dans le cadre de la première Conférence africaine sur la réduction des risques en santé, la communauté médicale africaine a déjà annoncé les premiers pas pour l’élaboration de cette charte qui constitue un nouveau jalon dans l’édifice sanitaire africain pour une santé démocratique et accessible pour tous.
Dans une Déclaration de Marrakech sur la réduction des risques en santé en Afrique, adoptée vendredi 18 novembre 2022, les participants, réunis durant trois jours pour délibérer sur les risques en santé, ont souligné que cette charte africaine de la réduction des risques de santé sera fondée sur une vision multipartite, en tant que démarche essentielle à la transformation souveraine des systèmes de santé dans un environnement africain qui privilégie la solidarité et la coopération au service de la sécurité sanitaire de toutes les citoyennes et tous les citoyens africains.
Par ailleurs, les scientifiques africains ont aussi appelé à promouvoir le cannabis médical comme nouveau traitement contrôlé pour des symptômes et des maladies spécifiques et établir des principes directeurs éthiques pour réglementer le cannabis médical afin d’en faire une mesure de réduction des risques. Ils ont recommandé de reconnaître que la santé numérique offre la possibilité de développer et de renforcer les systèmes de santé africains en supprimant les obstacles que sont le coût, l’accessibilité ou la qualité insuffisante des soins, tout en élargissant la gamme des services fournis, notamment dans les régions où les infrastructures et le personnel médical sont rares ou inexistants.
Les participants à cette conférence ont décidé de tenir une conférence annuelle pour garantir la poursuite et l’accélération des efforts en vue d’améliorer la couverture médicale universelle pour toutes et pour tous sur le continent africain.
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