17ème assemblée générale de l’Eeeoa : Appel à une transition énergétique prenant en compte les besoins spécifiques de l’Afrique

Le Système d’échanges d’énergie électrique ouest africain (Eeeoa) en français, Waap en anglais a tenu sa 17ème assemblée générale le 18 novembre dernier à Dakar, la capitale sénégalaise, sous le thème : Développement et intégration des énergies renouvelable dans le marché régional de l’électricité de la Cedeao .

La rencontre, présidée par le secrétaire général du ministère sénégalais en charge du pétrole et des énergies, Cheikh Niane a permis de passer en revue les principales réalisations de cette organisation regroupant, à fin décembre 2021, 39 sociétés d’électricité au niveau de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

En ce sens, le secrétaire général de l’Eeeoa a cité, entre autres, le lancement officiel des travaux du projet d’interconnexion 330 kv Dorsale Nord de l’Eeeoa. Ce projet d’une ligne de haute tension d’environ 913 km entre le Nigeria et le Burkina Faso, passant par le Niger et le Bénin, fait selon Siengui A. Ki, du plan directeur de la Cedeao pour le développement des moyens de production et de transport d’énergie électrique.

Dans le même sillage, il a cité la tenue à Banjul (Gambie) du premier forum sur l’intérêt d’achat de l’énergie excédentaire du parc solaire régional de 150 MW de Gambie.

Ce forum, premier du genre dans la préparation des projets de parcs solaires régionaux de l’Eeeao, a été sanctionné par la finalisation d’un mémorandum à signer par les ministres en charge de l’énergie des pays de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg).

La poursuite des réflexions sur la sécurisation des échanges transfrontaliers d’énergie électrique avec le projet de la mise en place du Fonds renouvelable de soutien aux liquidités (Frsl) a également été listé parmi les réalisations.

Aussi, a-t-il noté, au cours de la 16eme assemblée générale de l’Eeeoa tenue le 5 novembre 2021 à Ouagadougou au Burkina Faso, la société Axela Ltd du Nigeria a adhéré à l’organisation, portant ainsi le nombre de membres à 39.

Le représentant du ministre de l’énergie Sophie Gladima a souligné que malgré les efforts consentis avec les différents projets et programmes élaborés, le taux d’électrification en Afrique et plus particulièrement en Afrique subsaharienne stagne toujours en dessous du seuil de 50% hormis quelques pays.

Pour Cheikh Niane, le développement des énergies renouvelables dans l’espace de la Cedeao et au-delà doit permettre de jeter les fondamentaux dans la promotion d’une transition énergétique juste, équitable, susceptible d’impulser un développement social et économique visant à favoriser certes la décarbonisation mais prenant en compte les besoins particuliers de l’Afrique.

A ce titre, il a cité une déclaration du président de la République du Sénégal Macky Sall qui dit : « L’utilisation du gaz est pour nous un facteur de résilience lorsqu’elle se substitue à la coupe du bois ou au charbon de bois pour la cuisson ou d’autres usages. »

Il a été souligné que des avancées significatives ont été notées pour les 12 derniers mois dans la mise en œuvre des projets avec l’évolution favorable des différents projets.

Par ailleurs, le représentant de la Banque africaine de développement (Bad), Moussa Adama a réitéré le soutien de l’institution aux projets de l’Eeeoa, saluant les réalisations notées.

Il a également été indiqué l’importance de la réalisation d’infrastructures fiables, de production, de transport et la distribution d’énergie renouvelable.

La question liée à la cyber sécurité a aussi fait l’objet d’une présentation lors de laquelle on a souligné que les cyberattaques contre les infrastructures cruciales sont devenues la nouvelle norme et constituent l’un des cinq principaux risques mondiaux.

Ainsi, il ressort de la présentation que le coût moyen estimé de la cyberattaque est de 1,7 millions de dollars.

lejecos

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