Les strictes méthodes de la Première ministre, qui n’hésite pas à joindre ses interlocuteurs « le dimanche après-midi », font l’objet de nouveaux bavardages.
Depuis son arrivée à Matignon, rien n’est pardonné à Élisabeth Borne, qui fait face aux invectives. Les critiques de la sphère politique à l’égard de la seconde femme à la tête d’un gouvernement, depuis Édith Cresson, se sont endurcies après le scrutin décevant des législatives pour la majorité présidentielle. Si les syndicats, qui traitent avec la Première ministre des futures propositions de loi, admettent volontiers qu’elle est un « interlocuteur fiable », qui se situe toutefois dans la « logique de l’exécutif », son fort caractère et son autorité restent décriés, comme le dévoile L’Opinion, mardi 22 novembre.
« Avec elle, pas de connivence ni d’affects, nos entretiens sont techniques. Elle appelle le dimanche après-midi et elle ne vous lâche pas tant qu’elle n’a pas obtenu ce qu’elle souhaitait », a relaté auprès du quotidien français un responsable patronal. Le média se fait l’écho d’un « respect méfiant » des syndicats à l’égard d’Élisabeth Borne, qui multiplie les usages de l’article 49-3 dans l’hémicycle.
Borne, bientôt décorée par Macron
Alors que pendant plusieurs semaines des politiciens ont poussé Emmanuel Macron à désavouer la nouvelle Première ministre, le chef de l’État avait choisi de faire taire les pressions internes en juin, en soutenant publiquement celle qui fut sa ministre des Transports, puis de la Transition écologique, et enfin du Travail. Avant la fin de l’année, le président de la République décorera Élisabeth Borne de la grand-croix de l’Ordre national du Mérite, comme il en est la tradition après six mois passés à Matignon.
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