Grands favoris au sacre du Mondial qatari, Lionel Messi et ses coéquipiers ont été battus par les Saoudiens (1-2), mardi, à Lusail, après avoir mené au score à la pause.
Il y a quelques mois, les Saoudiens nommaient l’Argentin Lionel Messi ambassadeur du tourisme de leur pays. C’est pourtant un pur produit local, Salem Al-Dawsari, qui a offert au royaume la plus belle exposition sportive de son histoire. Dans un stade de Lusail – le plus grand du Qatar avec 80 000 places – comble, les spectateurs ont assisté mardi 22 novembre au premier coup d’éclat de la Coupe du monde.
Le milieu de 31 ans a permis aux Faucons verts de débuter la compétition par une victoire de prestige face à l’Argentine : 1-2. La première rencontre du groupe C a surtout rappelé à quel point le football est un sport défiant les lois de la raison. La monarchie du Golfe, 51e nation au classement FIFA, qui n’avait jusqu’alors remporté que trois rencontres en cinq participations, a terrassé l’un des favoris au sacre. L’Albiceleste, elle, démarre la compétition avec zéro point, du jamais-vu depuis l’édition 1990.
Trois buts refusés en première période
Les Sud-Américains avaient pourtant démarré la rencontre pied au plancher. Lionel Messi pensait avoir fait le plus dur en ouvrant le score sur penalty à la 10e minute. L’attaquant de 35 ans, qui a confirmé qu’il disputait dans l’émirat sa dernière Coupe du monde, est alors même rentré dans le cercle très fermé des buteurs sur quatre éditions différentes (2006, 2014, 2018 et 2022).
Les joueurs de l’Albiceleste, restés invaincus à l’issue de leurs 36 derniers matchs depuis plus de trois ans (à une seule longueur du record mondial établi par l’Italie), ne s’attendaient sans doute pas à chuter d’entrée, et ont quitté le terrain tétanisés, après quasiment un quart d’heure de temps additionnel.
« Les astres se sont alignés »
« C’est dur à avaler. En cinq minutes, ils nous ont mis deux buts, leurs deux seuls tirs cadrés. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à se relever, à gagner les deux prochains matchs. Aujourd’hui est un jour triste, mais comme on dit toujours, on lève la tête et on continue », a réagi le sélectionneur de l’Argentine, Lionel Scaloni, en conférence de presse.
A l’issue du match, Hervé Renard, lui, semblait encore un peu surpris par la performance de ses hommes : « Ils sont allés chercher quelque chose qui parfois fait la différence. »
« Aujourd’hui, pour résumer, les astres se sont alignés pour nous (…). C’est une victoire mémorable, ça restera dans les annales, a poursuivi le sélectionneur de l’Arabie saoudite en conférence de presse. Mais on doit se tourner vers l’avenir, parce qu’il nous reste deux matchs très difficiles. » Samedi 26 novembre, son équipe affrontera la Pologne, puis le Mexique le 30 novembre.
Prétendants à la victoire finale, les Argentins- opposés au Mexique le 26 novembre-pourront s’inspirer de l’Espagne en 2010. Battue d’entrée par la Suisse (0-1), la Roja avait enchaîné six succès de rang pour finalement soulever la première Coupe du monde de son histoire en Afrique du Sud.
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