Aux États-Unis, un professeur d’université et ses étudiants ont développé la première puce basée sur l’apprentissage automatique pour optimiser le stockage et la lecture sur les disques durs. Cette IA permet de disposer de plus de capacité et de réduire la latence lors de l’accès aux données.
Avec de plus en plus de données, les disques durs mécaniques restent les véritables bêtes de somme de la high-tech. Il faut toujours plus de capacité de stockage et surtout dans le cloud. Que ce soit pour utiliser les applis d’un smartphone ou bien de n’importe quel gadget connecté, ou encore pour gérer ce que collectent les capteurs dans une ville ou dans l’industrie, rien ne peut fonctionner sans une lecture en temps réel de ces données, et une Intelligence artificielle se retrouve à mouliner dans le vide.
Le souci est qu’un disque dur est finalement assez rudimentaire. Les données y sont entassées un peu n’importe comment et elles viennent se stocker de façon éparse un peu partout sur la mémoire. Malgré des disques durs rapides, la durée pour accéder à ces données parfois essentielles reste problématique, surtout lorsque ces données sont conservées dans le cloud.
Alors, l’idée évidente consiste à augmenter les performances en optimisant le stockage. Facile à dire, mais pour le faire, c’est plus compliqué. C’est en tout cas le challenge que s’est lancé un chercheur de l’Université de Carnegie Mellon en Pennsylvanie, aux États-Unis, avec ses élèves.
Réduire la latence, augmenter la capacité de stockage
Pour y parvenir, ils ont développé une puce permettant d’analyser les données pour optimiser directement leur stockage. La technologie repose sur une Intelligence artificielle qui apprend d’elle-même comment mieux gérer les informations pour optimiser leur stockage et leur lecture. Sur un disque dur ordinaire, les données enregistrées sur la couche magnétique sont identifiées via une technologie de traitement de signal. Avec le renfort de l’IA, le processus de stockage est optimisé, avec moins de perte d’espace de stockage, et les performances s’en ressentent.
À la fin, même en cloud, le temps de latence pour appeler des données peut être réduit avec ce procédé. Cette puce, basée sur un réseau neuronal, devrait arriver avant la fin de l’année sous la forme d’un prototype physique dans le labo de l’université. Ce développement potentiellement révolutionnaire est observé de près par les constructeurs de disques durs qui se disent même surpris qu’un laboratoire d’université ait été capable de créer un tel prototype.
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