Un accord a été trouvé pour un « cessez-le-feu immédiat » dès vendredi à 18 h dans l’est de la République démocratique du Congo, à l’issue d’un mini-sommet à Luanda mercredi, a annoncé le ministre angolais des Affaires étrangères.
Il prendra effet vendredi à 18 h. Un « accord de cessez-le-feu immédiat » a été trouvé entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, mercredi 23 novembre, lors de pourparlers de paix organisés à Luanda, en Angola.
Le président congolais, Félix Tshisekedi, y était notamment réuni avec le ministre rwandais des Affaires étrangères Vincent Biruta, en l’absence du président Paul Kagame.
Les parties se sont également accordées pour exiger « le retrait immédiat des rebelles du M23 des zones occupées », a précisé le ministre Tete Antonio, à l’issue de la réunion. Les délégations étaient reçues par le président angolais et médiateur désigné par l’Union africaine, Joao Lourenço.
Regain de tensions
Après une accalmie, la région connaît un regain de tensions depuis fin octobre. Les rebelles du M23 (« Mouvement du 23 mars »), ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes fin 2021, reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté des accords sur la démobilisation de ses combattants, ont pris du terrain en avançant sur Goma (est).
La RDC accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, ce que Kigali conteste systématiquement. Kinshasa a affirmé mardi qu’il était « hors de question » de discuter avec les rebelles du M23 avant leur retrait des zones qu’ils occupent dans l’est du pays.
Un cessez-le-feu avait été conclu en juillet à Luanda. Mais l’accord entre les chefs d’État des deux pays voisins avait été immédiatement violé sur le terrain.
AFP