En Centrafrique, le festival «Bangui fait son cinéma», consacré aux films africains et afro-descendants, a débuté, samedi 19 novembre, au complexe international Galaxy, dans la capitale centrafricaine. Une trentaine de films de quatre catégories sont projetés jusqu’au 26 novembre sur le site de la Cemac, mais aussi en plein air dans différents quartiers de la ville.
Long métrage, court métrage, série Tv, documentaire… Chaque catégorie aura, dans une semaine, son «Bantou d’or», une statuette de tête de lion qui récompense les lauréats. «Bangui fait son cinéma» en est à sa 3e édition et espère, en plus de valoriser les films, accompagner des artistes centrafricains. Dans la sélection de l’édition de cette année, plusieurs films sénégalais sont en compétition. Dans la catégorie long métrage de fiction dont le jury est présidé par Moussa Sène Absa, on retrouve Le voyage de Talia de Christophe Rolin et Bamum Nafi de Mamadou Dia. Dans la section court métrage, Anonymes de Fama Rayane Sow, Patient 115 de Jules François Preira, Guy space de James j. Mendy, Baby blues de Mamadou Socrate Diop, Kipou de Abdoulaye Sow, La danse des béquilles de Yoro Lidel Niang et le documentaire de Maky Sylla, Laba Sosseh. Côté séries, ce sont Maitresse d’un homme marié et Vautours qui représentent le Sénégal.
Opportunité
Dans un pays où la production audiovisuelle dispose de très peu de moyens, «Bangui fait son cinéma» se veut une opportunité pour de jeunes centrafricains désireux de se lancer dans les métiers du cinéma, de se faire remarquer… «Déjà avoir un festival comme ça, cela permettra à ceux qui débutent ou ceux qui n’ont pas de gros moyens de se faire valoir car on a des producteurs qui viennent aussi de partout et cela va leur permettre de se vendre, mais aussi et surtout de se former -je mets vraiment l’accent sur la formation- pour leur donner une chance», précise Sylviane Gboulou, directrice du festival. La formation passe par les conseils de professionnels, sur toute la chaîne de production d’une œuvre.
Un pays «qui revient de loin»
«Nous ne faisons pas que des projections pendant le festival. Nous faisons aussi des masters classes où on fait venir des professionnels qui les accompagnent que ce soit dans le domaine de la réalisation, de la distribution, comment monter un dossier de financement, pour son film, quoi», explique la directrice du festival. Pour grandir, «Bangui fait son cinéma» a conclu un partenariat avec le Fespaco burkinabè, festival de référence en Afrique. Sylviane Gboulou espère enfin que ce genre d’événement permettra de donner une image plus positive de la Centrafrique, un pays «qui revient de loin», selon ses mots.
RFI