Coup de filet dans la pédopornographie : un maire de Côte-d’Or mis en cause refuse de démissionner

Nanterre (92), le 27 juillet 2022. OCRVP, office d'enquête sur les cold cases à Nanterre.

Le premier élu de la commune d’Echenon, mis en cause dans une affaire de pédopornographie, a indiqué vendredi à ses adjoints qu’il refusait de démissionner avant son procès.

« Pour l’instant il ne veut pas partir, bien que nous lui en ayons fait la demande. Il attend son jugement au tribunal, et personne ne peut le forcer à démissionner. » Épinglé lors d’un vaste coup de filet de la police dans le milieu de la pédopornographie, Dominique Lott, maire d’Echenon (Côte-d’Or) ne démissionnera pas, a annoncé vendredi soir le troisième adjoint de la commune, François-Xavier Rouhette.

« En aucun cas, le conseil ne cautionne les agissements de Dominique Lott. Les temps sont perturbés, mais notre occupation est et restera toujours la défense des intérêts de notre commune », a continué l’élu, cité par France Bleu, tandis que des manifestants appelaient à la démission de l’édile lors du conseil municipal de vendredi soir auquel il ne s’est pas présenté.

Dominique Lott sera jugé le 26 avril 2023 pour « diffusion de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique en utilisant un réseau de communication électronique, détention et acquisition de l’image d’un mineur représentant un caractère pornographique ».

48 hommes arrêtés
Début novembre, 48 hommes, âgés de 26 à 79 ans, soupçonnés d’être des consommateurs d’images et vidéos de sévices sur enfants à des volumes sans équivoques — c’est-à-dire que la consultation ne peut être accidentelle au regard du nombre de fichiers téléchargés — ou de contenus particulièrement violents de sévices sur de jeunes enfants, ont été arrêtés dans toute la France.

Selon nos informations, parmi les cibles visées par cette opération judiciaire d’envergure, figurent des personnalités « sensibles » au regard de leur profession au contact d’enfants ou de leur mandat électif. Ainsi des élus locaux ont été placés en garde à vue parmi lesquels des conseillers municipaux et un maire d’une commune. Les enquêteurs ont également identifié des fonctionnaires de l’Éducation nationale ou des suspects travaillant dans des milieux associatifs, Aide sociale à l’enfance par exemple et même… des familles d’accueil. Le compagnon d’un membre des forces de l’ordre a également été interpellé.

leparisien

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