Le président chinois a écrit à son homologue nord-coréen. Dans une lettre, Xi Jinping propose à Kim Jong Un de coopérer pour « accélérer la paix » dans le monde. Cette demande intervient après une recrudescence des tensions entre les deux Corées, notamment après des tirs de missiles par Pyongyang en direction de Séoul.
« Face à cette nouvelle situation, je suis prêt, avec vous, à contribuer positivement (…) à accélérer la paix, la stabilité, le développement et la prospérité de la région et du reste du monde« , a-t-il poursuivi.
Xi Jinping, président de la Chine, dans une lettre adressée à Kim Jong Un.
Pékin, allié commercial indéfectible de Pyongyang
La Chine est le plus important allié et partenaire commercial de la Corée du Nord, sous le coup de sévères sanctions des Nations unies pour ses programmes nucléaire et d’armement.
Pyongyang a notamment lancé le 18 novembre un missile balistique intercontinental (ICBM) qui est tombé au large du Japon. Kim Jong Un a ensuite menacé les États-Unis de riposte nucléaire si son pays était attaqué.
A l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU lundi, la Chine et la Russie ont refusé de se joindre aux 14 pays, parmi lesquels les États-Unis, l’Inde, la France et le Royaume-Uni, qui ont condamné le tir de l’ICBM de Pyongyang le 18 novembre. En mai, Pékin et Moscou avaient opposé leur véto à un projet de résolution présenté par Washington pour renforcer les sanctions contre la Corée du Nord.
La Corée du Nord a rompu en mars dernier le moratoire qu’elle s’était auto-imposée en 2017 sur les essais de missiles balistiques intercontinentaux, mais a depuis subi plusieurs échecs.
Mais le dossier reste brûlant. Pyongyang a procédé début novembre à une rafale sans précédent de lancements de projectiles. Parmi eux, un missile balistique intercontinental (ICBM) est tombé près des eaux territoriales de la Corée du Sud.
Selon l’armée sud-coréenne, c’était la première fois depuis la fin de la guerre de Corée en 1953 qu’un projectile nord-coréen terminait sa course aussi près des eaux territoriales du Sud.
Fin septembre, le régime de Kim Jong Un avait adopté une nouvelle doctrine proclamant le caractère « irréversible » du statut de puissance nucléaire du pays, rendant impossible tous pourparlers futurs au sujet de sa dénucléarisation, et se réservant le droit de mener des frappes préventives.
Les États-Unis montent au créneau
Lors d’un entretien la semaine dernière en marge du sommet du G20 à Bali, le président américain Joe Biden avait demandé à Xi Jinping de signifier « clairement » à la Corée du Nord de ne pas mener un nouvel essai nucléaire, comme Séoul et Washington lui en prêtent l’intention.
« Il est certain que notre diplomatie va s’efforcer d’amener la Chine à rejoindre les pays qui condamnent cela publiquement aujourd’hui et à user de son influence pour persuader » la Corée du Nord, avait ensuite déclaré un haut responsable américain.
afp