Trois « armodromes » ont été ouverts en Charente-Maritime. Jusqu’au 2 décembre, les particuliers pourront y abandonner ou déclarer leurs armes à feu gratuitement et sans aucune formalité.
« J’avais cette carabine depuis près de 40 ans. Elle n’est jamais sortie de son emballage mais je ne savais pas comment m’en débarrasser », raconte un retraité de 80 ans « soulagé » de céder cette arme devenue bien trop encombrante. Ce vendredi a débuté en Charente-Maritime, comme ailleurs en France, une opération nationale d’abandon d’armes trouvées ou héritées.
Jusqu’au 2 décembre, tout un chacun aura ainsi la possibilité de remettre un fusil, une carabine ou une arme de poing aux policiers et gendarmes. « C’est gratuit et sans formalité administrative », assure Nicolas Basselier, le préfet de la Charente-Maritime où trois « armodromes » fonctionneront durant huit jours « en continu, week-end compris » à Rochefort, Jonzac et Saint-Jean-d’Angély.
Ne venez pas avec un obus !
Près de 2 millions de Français posséderaient des armes « sans titre », avance le ministère de l’Intérieur qui entend les inciter à vider leurs greniers sans autre forme de procès. Ceux-là auront en réalité deux possibilités : abandonner leurs armes – qui seront détruites dans la foulée – ou les déclarer pour mieux les conserver en toute légalité.
« En temps normal », jusqu’à 650 armes sont abandonnées chaque année en Charente-Maritime, un département marqué par d’intenses combats entre 1944 et 1945, et fréquenté par plus de 16 000 chasseurs. Ce vendredi, à Rochefort, plus d’une soixantaine d’armes avaient déjà été cédées aux forces de l’ordre, en moins d’une heure. La préfecture appelle en revanche les particuliers à ne pas se déplacer dans un « armodrome » avec des engins de guerre – obus, grenades ou explosifs. Des démineurs se rendront au domicile des particuliers, sur rendez-vous.
leparisien