L’un est inutile et les autres sont dangereux.
Faut-il forcément réaliser une séance de cardio ou d’étirements avant la pratique d’une activité sportive? Pour Insider, rien n’est moins sûr, même s’il reste déconseillé de démarrer son entrainement à froid. Interrogé par le site, le coach Luke Worthington affirme clairement qu’il va nous falloir actualiser notre vision de l’entraînement sportif, celle-ci commençant à être salement datée.
D’après lui, si le cardio permet de faire monter le corps en température, ce n’est en revanche pas une méthode efficace pour se placer dans les meilleures conditions avant un entraînement, quel que soit le type d’activité prévu (entraînement fractionné de haute intensité, renforcement musculaire ou autre). Ce que confirment d’autres entraîneurs reconnus.
Quant aux étirements, ils sont carrément proscrits, puisqu’ils tendent à réduire voire à faire disparaître le mécanisme de protection déployé par les muscles pour protéger le corps. En s’étirant avant le sport, les muscles perdent une part de leur tension nerveuse et rendent l’organisme plus vulnérable. «Ce n’est pas seulement inutile; c’est carrément dangereux», résume Luke Worthington.
Il est plutôt recommandé de réaliser une série de mouvements préparatoires, comme des relevés de bassin ou des «deadbugs». Cette dernière pratique consiste à s’allonger sur le dos et à relever alternativement les couples de membres opposés (jambe droite et bras gauche, puis bras droit et jambe gauche).
Pas des préliminaires
«Vous devez considérer que cela fait partie de l’entraînement», explique Luke Worthington. «L’objectif est de mettre votre corps dans la meilleure position et dans le meilleur état qui soient pour s’adonner à l’activité que vous souhaitez pratiquer.» Après un quart d’heure d’une telle préparation, cela devrait normalement être le cas.
Si vous ne disposez pas d’un temps suffisant pour réaliser à la fois ce travail préparatoire et l’intégralité de votre séance de sport, les coaches recommandent plutôt de sacrifier les derniers exercices –par exemple le travail des abdominaux– plutôt que précipiter la fin de la première phase. Ils assurent en effet que le travail préparatoire permet aussi d’améliorer ses performances plus rapidement, et de gagner plus vite en masse musculaire si c’est l’objectif recherché.
Ce temps de préparation doit évidemment être adapté aux besoins individuels et au profil de chacun et de chacune. Une personne peu mobile au cours de la journée devra faire travailler davantage ses hanches, tandis qu’une autre qui passe son temps debout devra se focaliser sur ses articulations et sa souplesse.
slate