En RDC, la Céni a publié le week-end dernier le calendrier pour les élections de 2023. Les grandes dates à retenir : la présidentielle est prévue le 20 décembre 2023. Le 12 mars 2024 devra avoir lieu l’élection des gouverneurs précédée le 24 février par celle des sénateurs, tandis que les conseillers urbains et les bourgmestres devront être connus et installés le 30 mars 2024. La classe politique a diversement réagi à la publication de ce calendrier.
Pour l’UDPS-Tshisekedi, la publication de ce calendrier électoral est un signal qui rassure. Pour le président de la commission électorale de ce parti, Jacquemin Shabani, « c’est vrai que, devant nous, il y a encore des difficultés, mais je crois que ce calendrier rassure. Le gouvernement de la République continue aussi à rassurer et qu’il va prendre ses responsabilités. On espère que les questions sécuritaires vont se résoudre avant ces grandes opérations. »
Calendrier irréalisable
Nouvel élan, le parti politique de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, parle d’un calendrier irréalisable et accuse la Céni de planifier une fraude. Pour le porte-parole de Nouvel élan, Albert Mukulubundu, « le bureau de la Céni, composé des délégués de l’Union sacrée et du FCC, est en train de planifier une vaste tricherie en se répartissant des délégués dans des circonscriptions électorales de toutes les provinces de la RDC, avec la complicité du gouvernement central, en vue d’organiser des opérations d’enrôlement. »
Cinq millions de déplacés internes
L’identification et l’enrôlement des électeurs qui durera trois mois selon la commission électorale devrait commencer à partir de fin décembre 2022, alors que le pays compte près de cinq millions de déplacés internes.
rfi