Coupe du monde 2022 : le football peine à prendre conscience du risque de commotion cérébrale

La coupe du monde de football qui se tient au Qatar du 20 novembre au 18 décembre 2022 ne doit pas occulter le fait que les contacts physiques et les spectaculaires jeux de tête ne sont pas sans danger pour les joueurs. Une certitude scientifique dont la prise de conscience reste lente à venir.

Têtes, tacles appuyés, chutes… Il ne faut pas l’oublier, le football est un sport qui peut être dangereux, notamment pour le cerveau. Mais, contrairement à d’autres sports de contact comme le rugby et le football américain, on n’a pas encore osé aborder le sujet de front.

Des chocs moins violents qu’au rugby mais beaucoup plus de licenciés

« Au rugby, le K.-O. de Christophe Dominici en 2005 a été l’occasion d’un vrai coup de pied dans la fourmilière, se remémore Jean-François Chermann, neurologue et spécialiste des commotions dans le sport. Un protocole a depuis été mis en place : aujourd’hui un rugbyman professionnel commotionné reste sur le terrain dans 15 % des cas. Avant cela, plus de 50 % d’entre eux continuaient. « 

Certes, dans la pratique du ballon rond les chocs sont moins violents et moins fréquents qu’au rugby, mais le nombre de licenciés en France est bien plus grand : 2 millions contre 300.000 pour le second. Le sujet devrait donc être sérieusement pris en compte par les autorités sportives et sanitaires, car les études montrant que le football est loin d’être à l’abri des commotions cérébrales s’accumulent.

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