Le pic de l’épidémie de bronchiolite est attendu « vers la fin de la semaine », a alerté lundi 28 novembre 2022 le syndicat des pédiatres libéraux, qui appelle à un renforcement des gestes-barrière pour contrer cette maladie généralement bénigne mais qui peut s’avérer grave chez les nouveau-nés.
Bronchiolite
Le pic de l’épidémie de bronchiolite est attendu « vers la fin de la semaine », a alerté lundi 28 novembre 2022 le syndicat des pédiatres libéraux.
« Ça remonte, on s’attend au pic vers la fin de la semaine », a précisé à l’AFP le Dr Brigitte Virey, présidente du Syndicat national des pédiatres français (SNPF), qui évoque « une charge de travail conséquente dans les cabinets ». « Nous avons augmenté nos plages de consultation pour pouvoir faire face et prendre tout le monde », y compris parfois le dimanche, a ajouté la responsable du syndicat, implanté auprès des quelque 2.600 pédiatres de ville. Une situation d’autant plus inquiétante qu’elle « va durer » et pourrait se combiner avec d’autres épidémies, comme la grippe et la gastroentérite, souligne le Dr Virey.
« Tout ce que l’on peut faire pour éviter la bronchiolite doit être fait, c’est vraiment super important ! »
Aération des locaux, lavage des mains, port du masque quand on s’approche d’un nouveau-né, limitation de la fréquentation des lieux publics avec un tout-petit… « Il faut reprendre des mesures-barrière, c’est indispensable pour protéger les bébés », a martelé la pédiatre. Le Pr Rémi Salomon, de l’hôpital Necker à Paris, a lancé le même appel dimanche soir sur Twitter, vu la situation « extrêmement tendue dans les urgences et services de pédiatrie » : « Tout ce que l’on peut faire pour éviter la bronchiolite doit être fait, c’est vraiment super important ! »
Dans ce contexte, le SNPF n’a pas rejoint la grève appelée jeudi et vendredi par plusieurs organisations de médecins libéraux pour obtenir la hausse des tarifs de consultation. « Cette bronchiolite est sévère, elle touche les tout-petits : nous n’allons pas les laisser et dire aux parents +on fait grève, débrouillez-vous+. Ce n’est pas possible », a estimé le Dr Virey. « Peut-être que certains s’afficheront comme grévistes tout en travaillant », a poursuivi la responsable, estimant que les pédiatres de ville subissent « un manque de reconnaissance intellectuelle et financière de ce qu’ils font ».
« Doubler le nombre de pédiatres en formation »
Pour la responsable syndicale, il faudrait aussi « doubler le nombre de pédiatres en formation », qui sont « entre 320 et 330 cette année ». Pour cela, « il faut rendre la profession attractive. Mais ce qui se passe en ce moment – un mode de travail dégradé pour voir tous les enfants – fait un peu peur pour des jeunes », relève le Dr Virey.
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