Le rythme de l’inflation sur un an est resté stable en novembre en France et se maintient pour le deuxième mois consécutif à un plus haut record, l’accélération des prix alimentaires et des produits manufacturés étant compensée par le léger ralentissement des prix de l’énergie, selon une première estimation publiée mercredi par l’Insee.
L’indice des prix harmonisés IPCH, qui permet les comparaisons avec les autres pays de la zone euro, s’inscrit en hausse de 7,1% sur un an, comme en octobre, un niveau conforme aux attentes des économistes interrogés par Reuters.
Il s’agit de son rythme le plus élevé depuis le début de cette série statistique en 1997.
Le taux annuel d’inflation IPCH dépasse toujours bien largement l’objectif de la Banque centrale européenne (BCE), situé à 2%.
Selon des données préliminaires publiées mardi, l’inflation harmonisée aux normes européennes a ralenti ce mois-ci en Allemagne, avec une progression atteignant 11,3% sur un an. L’inflation a également fléchi en Espagne, à son plus bas niveau depuis janvier, à 6,6% sur les douze mois à fin novembre.
La stabilisation observée en France et le ralentissement annoncé dans la première et quatrième économie de la zone euro devraient se refléter dans les chiffres de l’inflation à l’échelle du bloc communautaire, qui seront publiés à 10h00 GMT par Eurostat.
Le consensus Reuters table sur un fléchissement de l’indice des prix à la consommation à 10,4% sur un an, contre +10,6% un mois plus tôt.
Alors que les données publiées jusqu’à présent vont dans la bonne direction, la BCE devrait poursuivre le resserrement de sa politique monétaire pour faire baisser les prix sur la durée.
La présidente de l’institution, Christine Lagarde, a estimé lundi que le pic de l’inflation dans la zone euro n’avait pas encore été atteint. (Rédigé par Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)
reuters