Pas de victoire pour le relais (4×7,5 km) français à Kontiolahti, qui s’offre malgré tout un podium après l’Individuelle ratée. Eric Perrot, Fabien Claude, Emilien Jacquelin et Quentin Fillon-Maillet ont terminé troisièmes du relais masculin de Kontiolahti, battus par la Norvège et l’Allemagne.
Vetle Christianen, Sturla Laegreid, Tarjei Boe et Johannes Boe ont été les plus forts, et s’imposent logiquement devant l’Allemagne (Justus Strelow, Johannes Kuehn, Benedikt Doll et Roman Rees) (+43″9) et donc l’Equipe de France (+1’5″9). Sans les Russes ni les Biélorusses, exclus de la compétition en raison de la Guerre en Ukraine, la course s’est peu à peu dessinée avec quatre ou cinq équipes capables jouer le podium. Les Norvégiens se sont vites détachés, suivis des Allemands, avec les Français en embuscade. Classée parmi les favoris de la course, le relais suédois a craqué d’entrée avec Peppe Femling (cinq fautes dont trois tours de pénalité), qui a sorti son relais de la course au podium.
Bilan inégal pour les Bleus
Si Eric Perrot (21 ans) a impressionné en premier relayeur, en étant excellent sur le pas de tir, ne commettant pas la moindre faute. S’il a logiquement accusé le coup sur les skis, il est parvenu à donner le relais à Fabien Claude au contact de la Norvège, où Vetle Christiansen passait le relais à Sturla Laegreid. Fabien Claude (27 ans) a lui vécu un relais beaucoup plus compliqué, même cauchemardesque sur la fin. Coupable de cinq fautes en deux tirs, il a d’abord limité la casse sur la piste, avant de craquer dans le dernier tour, en passant le relai à presque 30 secondes de la tête. : « J’ai été malade en début de semaine (…) Cela n’a pas suivi sur les skis. A cinq bornes, j’ai eu l’impression de ne rien avoir dans le sac », a t-il réagi au micro de la chaîne L’Equipe.
Emilien Jacquelin a opté pour une stratégie offensive, en essayant de gagner du temps sur la piste, et en tirant rapidement, comme il a pris l’habitude de le faire depuis la saison dernière. Sa stratégie s’est avérée payante, même s’il a payé ses efforts dans le dernier tour, lançant Quentin Fillon-Maillet à 25 secondes de la tête. « On est bien sur les skis sans être excellents. Il faudra attendre de retrouver de l’altitude pour jouer la gagne. Je suis très content d’avoir retrouvé mes qualités. J’ai pioché dans le dernier tour sur une neige lente. Je concède du temps mais je reste satisfait », a t-il confié.
Lancé en dernier relayeur, Quentin Fillon-Maillet a « fait le job » en conservant la troisème place des français, synonyme de podium. Avec plus de réussite sur le pas de tir (il a réalisé trois fautes), il aurait peut-être pu embêter l’équipe d’Allemagne, qui a réalisé un très bon relais. « Je me suis fait plaisir, on joue devant. J’étais en meilleure forme que sur l’Individuelle », a rassuré Quentin Fillon-Maillet. De bonne augure pour la fin de la semaine et la suite de la saison.
La Norvège marche sur l’eau
Il suffit de regarder la composition d’équipe, en réalisant que Johannes Dale ne fait pas partie du relais, pour se rendre compte du réservoir dont dispose l’équipe de Norvège, grandissime favorite du relais de Kontiolahti. Les Norvégiens ont tenu leur rang, en remportant le relais loin devant l’Allemagne. Avec sept pioches au total, l’équipe de Norvège a mieux tiré que l’Allemagne (8 pioches) et la France (9 pioches) et a été impressionante sur les skis, à l’image des frères Boe, qui ont chacun su faire la différence à un moment de la course. Un ton en dessous (avec 4 pioches), Sturla Laegreid a commis 4 fautes et semblait moins à l’aise sur la piste. C’est peut-être le principal axe de progression de cette équipe de Norvège, qui affiche déjà un niveau impressionnant.
A 13h35, les filles s’élanceront et tenteront d’imiter les garçons, en décrochant un premier podium après une Individuelle très moyenne.
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