Mort de Mylène Demongeot : l’actrice est décédée à 87 ans

Ce jeudi 1er décembre est une triste journée pour le monde du cinéma français. Après avoir mené un long combat contre un cancer du péritoine, Mylène Demongeot a rendu son dernier souffle à l’âge de 87 ans.

« La vie, on n’en a qu’une. Faut se défoncer pour que ça se passe le mieux possible. » Comme elle l’avait confié dans les colonnes de Ouest France, en août 2018, c’était ainsi que Mylène Demongeot a mené sa vie jusqu’à son dernier souffle. Après avoir mené un long combat contre un cancer du péritoine, l’actrice est décédée à l’âge de 87 ans, comme l’a rapporté l’écrivain Henry-Jean Servat à nos confrères de Midi Libre, ce jeudi 1er décembre. Face à la maladie, la star du 7e art n’avait jamais baissé les bras. À l’annonce de sa récidive en 2022, elle avait immédiatement repris les séances de chimiothérapie. À bout de forces, elle avait pourtant décidé de tout stopper et d’entamer un nouveau procédé dans lequel elle avait misé tous ses espoirs. « Je refuse de me laisser abattre, ce serait lui laisser gagner la partie et il en est hors de question », avait-elle assuré lors d’une interview accordée à France Dimanche, en octobre 2022. Et d’ajouter avec une incroyable rage de vaincre. « Je me battrais jusqu’au bout ! Je ne peux pas mourir… »

Si Dalida souhaitait Mourir sur scène, Mylène Demongeot, elle, espérait tirer sa révérence sur les plateaux de tournage. Malgré le cancer et les longues heures d’immunothérapie, elle n’a jamais refusé un script et a multiplié les rôles pendant près de 70 ans. Et pour cause. La comédienne a toujours été animée par sa passion pour le cinéma. Et ceci dès son plus jeune âge. Arrivée à Paris quand elle n’était qu’une adolescence, Mylène Demongeot a découvert le théâtre et rêvait de se retrouver en haut de l’affiche. Dès lors, elle a suivi assidûment les cours de René Simon puis de Marie Ventura, avant d’entamer une carrière de mannequin. Très vite, sa blondeur et sa beauté mutine ont tapé dans l’œil des plus grands réalisateurs faisant ainsi de Mylène Demongeot une actrice convoitée et adorée.

Mylène Demongeot : une carrière dictée par ses propres choix

Grâce aux clichés de son premier grand amour, le photographe Henry Coste, Mylène Demongeot a été repérée par Marc Allégret. Totalement sous le charme de la jolie blonde, le réalisateur français lui a proposé de faire ses premiers pas d’actrice dans le film Vedettes Futures (1955). Deux ans plus tard, la comédienne a décroché le rôle d’Abigail dans Les Sorcières de Salem aux côtés d’Yves Montand et de Simone Signoret. Dès lors, l’actrice a enchaîné les tournages et est devenue l’un des sex-symbols des années 60, à l’instar de sa grande rivale Brigitte Bardot. Une image sensuelle que l’actrice du film Sois belle et tais-toi a bien souvent regretté : « C’était très pénible, dans les années 50, dans un monde d’hommes. Ces derniers ne demandaient surtout pas à une femme d’être intelligente. », avait-elle écrit dans son livre L’amour fou paru aux éditions Michel Lafon en mai 2019.

Mylène Demongeot à l'affiche du film Sois belle et tais-toi (1958)Tantôt Milady de Winter dans Les Trois Mousquetaires (1961), tantôt Hélène dans Fantomas (1964), Mylène Demongeot s’est imposée au fil des années comme l’une des actrices incontournables du cinéma français. Dès lors, elle n’a cessé de tourner et de varier les registres. Après avoir montré toute l’étendue de son talent dans des films dramatiques, tels que L’Inassouvie ou Le cavalier noirelle avait prouvé qu’elle était tout aussi à l’aise dans la comédie. Et son personnage de Laurette dans Camping en était la parfaite illustration. De la mini-série Infidèle (2019) au long-métrage Maison de retraite (2022), Mylène Demongeot a toujours accepté les rôles de son propre chef et a mené sa carrière comme elle l’entendait. « Je me suis construit la vie que je voulais. Je recommencerais tout pareil, et continuerai jusqu’au bout. », avait-elle confié avec philosophie à nos confrères de Ouest France.

Mylène Demongeot : son amour fou pour Marc Simenon

Que ce soit dans sa vie professionnelle ou dans sa vie sentimentale, Mylène Demongeot a croisé le chemin de nombreux hommes. Si le photographe Henry Coste a été le premier à faire battre son cœur, la comédienne a vécu le grand amour dans les bras du réalisateur Marc Simenon. Lorsque leurs regards se sont croisés sur le tournage des épisodes des Dossiers de l’agence O, en 1966, le coup de foudre a été immédiat. « Ça deviendra tout de suite obsessionnel », avait-elle déclaré dans les colonnes du Figaro en septembre 2019. Deux ans plus tard, les deux artistes se sont unis pour la vie mais n’ont jamais eu d’enfants ensemble malgré un amour heureux. Si Mylène Demongeot a vécu de belles années aux côtés de Marc Simenon, en dépit de ses problèmes d’alcool, leur idylle a finalement connu un destin tragique. Le 24 octobre 1999, le scénariste décédait à l’âge de 60 ans après une terrible chute dans un escalier.

Mylène Demongeot et son époux Marc SimenonUn deuil que Mylène Demongeot n’a jamais réussi à surmonter. « Je n’ai jamais refait ma vie, mais en même temps je n’ai pas envie de la refaire, je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi fou que lui. Je reste avec ces années intenses« , avait-elle révélé dans un chapitre de son livre L’amour fou. Avant de faire une déclaration à l’homme qui a partagé sa vie pendant plus de trente années : « Sans lui je n’aurais jamais vécu tout ce que j’ai vécu. » Bouleversée par le décès du grand amour de sa vie, Mylène Demongeot quittait Porquerolles, île où les deux époux avaient créé leurs plus beaux souvenirs, pour poser ses bagages à Châtelain, près de Château-Gontier. Non loin du Refuge de l’arche, dont elle était la fervente protectrice des animaux, Mylène Demongeot y a vécu un ultime bonheur à la fois « simple et sympathique ».

gala

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