« L’idée, c’est qu’il n’y ait pas de coupures » d’électricité, a rappelé Sylvain Maillard, député de Paris, vice-président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, ce samedi 3 décembre sur France Info.
Les pouvoirs publics préparent d’éventuelles coupures de courant programmées et ciblées cet hiver, en cas d’importantes tensions sur le réseau électrique. Jeudi, Matignon a rendu publique une circulaire destinée aux préfets pour qu’ils anticipent et préparent la population, les entreprises et les administrations.
La France est exposée à ce risque en raison d’une production nucléaire au plus bas : vingt réacteurs sont à l’arrêt sur 56, en raison de maintenances programmées ou prolongées, ou des problèmes de corrosion.
Ce samedi 3 décembre, Sylvain Maillard, député de Paris, vice-président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, a rappelé sur France Info que « l’idée, c’est qu’il n’y ait pas de coupures. » « Il est normal qu’on se prépare, au cas où il y ait un hiver rigoureux et des délestages. Il y a des questions qui se posent, celle sur les écoles notamment. Il est important que le gouvernement, que les différentes parties prenantes, s’organisent au cas où ça arriverait », a-t-il justifié, avant d’assurer : « Encore une fois, rien n’est écrit. »
« Il faut qu’on anticipe toutes les difficultés. Notre réseau n’est pas programmé pour ce type de difficultés, essayons de trouver les voies de passage pour que ce soit le moins impactant. Mais encore une fois, il est possible que nous passions – et nous l’espérons – au travers des délestages », a expliqué Sylvain Maillard.
Ces coupures seraient « inédites » en France
Les Français seront prévenus d’un risque de coupures trois jours auparavant via l’émission d’un signal rouge de la plateforme EcoWatt gérée par RTE, qui devra encore être confirmé à J-2. Des coupures électriques seraient « inévitables si la consommation d’électricité ne diminue pas » aux pics de la journée (entre 8h et 13h et entre 18h-20h), prévient RTE, qui prévoit janvier comme le plus à risque.
Ces coupures ciblées de deux heures consécutives maximum pourraient être organisées en « dernier recours » à la demande de RTE sur ces créneaux horaires dans des portions de départements, une hypothèse « ni exclue, ni confirmée » selon le gouvernement. Le but : éviter le « black-out », une panne généralisée aux conséquences bien plus lourdes.
De telles coupures organisées en raison d’un manque d’électricité seraient « inédites » en France, selon RTE, même si elles ne sont pas rares lors d’aléas climatiques et sont monnaies courantes dans certains pays pour des raisons structurelles. « Il y a un risque de quelques jours d’EcoWatt rouges sur l’ensemble de l’hiver », a prévenu jeudi Xavier Piechaczyk sur France Info, même si cela dépend « essentiellement » de la météo. La cellule interministérielle de crise travaille sur l’hypothèse que six à dix délestages seront nécessaires sur l’hiver.
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